Taxe foncière : ces 4 villes où son montant flambe en 2023

À Paris, la taxe foncière va connaître une hausse record de 52% (Crédit : Getty Images) (Getty Images)

Plusieurs collectivités ont choisi d'augmenter leur taxe foncière en 2023, comme Paris, Grenoble et Brest.

Mauvaise nouvelle pour le portefeuille de nombreux propriétaires. Pour faire face au contexte inflationniste ou pour se donner une marge de manoeuvre budgétaire plus importante, certaines municipalités ont choisi d'augmenter la taxe foncière en 2023. Parfois dans des proportions spectaculaires. Tour d’horizon des villes qui n’y sont pas allées avec le dos de la cuillère.

Hidalgo renonce à sa promesse de campagne

À Paris, les propriétaires sont prévenus depuis plusieurs mois déjà. Sous l’impulsion de la maire Anne Hidalgo, la taxe foncière va connaître une hausse record de 52%, avec un taux d'imposition qui va passer de 13,5% à 20,5%. L’ex-candidate à l’élection présidentielle s’était pourtant engagé à "ne pas augmenter les impôts locaux payés par les Parisiennes et les Parisiens" durant la campagne municipale de 2020. Cet "appel à la solidarité des propriétaires parisiens" était "le seul levier restant à notre disposition" alors que l'État "continue à se désengager" auprès de la première collectivité de France, s’était défendue la maire socialiste dans une lettre adressée aux Parisiens en novembre dernier.

Quatre mois plus tard, Anne Hidalgo a une nouvelle fois justifié les raisons qui l'ont poussée à augmenter cet impôt. "À partir du moment où l'État ne nous soutient pas, nous avons dû actionner le levier fiscal", a-t-elle fustigé dans une interview accordée aux Échos. "Il faut noter que le taux de la taxe foncière passe de 13,5% à 20,5% dans une ville où il n'avait pas augmenté depuis 2011. Il est deux fois plus faible que la moyenne des grandes villes", a-t-elle ajouté.

VIDÉO - Anne Hidalgo justifie la flambée de la taxe foncière

À Grenoble, le maire assure un "choix délibéré"

Comme à Paris, les Grenoblois propriétaires de leur logement, eux aussi, devoir mettre la main à la poche à l’automne 2023. Mi-mars, le conseil municipal de Grenoble a voté la hausse de la taxe foncière de 25%. Une véritable douche froide pour les propriétaires puisque la ville dirigée par le maire EELV Éric Piolle figurait déjà dans le top 5 des taxes foncières les plus élevées de France.

La capitale des Alpes n’avait pas augmenté son taux d’imposition sur le foncier bâti depuis 2009, rappelle toutefois 20minutes. Cette hausse d’impôts permettra à la ville de récupérer 44 millions d’euros supplémentaires. Sur France Bleu Isère, l’édile écologiste a assumé un "choix délibéré". Sur les 44 millions d’euros récoltés, la moitié servira à faire face à l’inflation, l’autre moitié vise à créer un "bouclier social et environnemental" promet le maire de Grenoble. "Ce bouclier nous permet de baisser les tarifs des cantines scolaires, d'aller plus vite sur l'accompagnement de la mobilité - c'est crucial avec l’arrivée de la ZFE - mais aussi de la santé, de l'éducation populaire et des jeunes, c'est un choix délibéré", enchaîne Éric Piolle.

À Metz, la taxe foncière bondit de 21%. Pour François Grosdidier, maire (DVD) de la préfecture de Moselle, la hausse de cet impôt est une nécessité face à l’inflation galopante. "On a eu, subitement, en deux mois, 14 millions d'euros de dépenses supplémentaires, masse salariale et surtout factures énergétiques. Nous faisons vraiment l'augmentation a minima, renonçant à des projets pour le futur", justifie l’édile sur TF1.

À l’autre extrémité de la France, à Brest, une hausse de 13 % de la taxe sur le foncier bâti a été votée par les élus de Brest Métropole fin janvier denier. Cette majoration devrait permettre à la métropole de récupérer 1 million d’euros pour son budget.

VIDÉO - Vous pouvez être exonéré de taxe foncière grâce à vos travaux de rénovation énergétique