La rentrée est difficile pour les propriétaires… Depuis la fin août, ils ont pu prendre connaissance de leur avis de taxe foncière. Et la facture est salée ! Certaines villes ont voté une hausse particulièrement marquée du taux de leur impôt local. C’est le cas à Paris, où l’édile (PS) Anne Hidalgo n’a pas hésité à rehausser le taux de la taxe foncière des Parisiens de 51,9% ! C’est vrai aussi à Meudon, où la municipalité a voté une hausse de 35,1% de l’impôt local. Tout comme à Grenoble, où le maire Europe Écologie-Les Verts (EELV) Eric Piolle a rehaussé la taxe foncière de 24,4%.
Mais cet automne, même dans les communes où les maires ont joué la modération fiscale, la taxe foncière progresse beaucoup ! Et cela est dû à la revalorisation annuelle de la valeur locative cadastrale des logements, qui sert de base au calcul de l’impôt foncier. Calculée depuis 2018 sur l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) entre novembre N-2 (2021, ndlr) et novembre N-1 (2022, ndlr) (CGI, art, 1518 bis), elle atteint +7,1% en 2023 ! Soit 2,09 fois plus qu’en 2022 (3,4%), une hausse déjà record cette année-là.
Sans surprise, on constate que cette augmentation très conséquente est nettement supérieure aux autres revalorisations vécues par les propriétaires immobiliers durant ces 20 dernières années.
Et cela, comme en atteste le tableau ci-dessous :
Pour rappel, “la valeur locative correspond au loyer annuel théorique que pourrait produire un immeuble bâti ou non bâti, s’il était loué dans (...)