Tawaïn, Inde, Vietnam...: pourquoi la Chine et ses semi-conducteurs se fait déborder par ses voisins
Trop cher, en conflit avec les Etats-Unis, le pays est délaissé par les géants de la tech au profit du Vietnam, de la Malaisie, de la Thaïlande… Une alternative industrielle asiatique se met en place.
En un peu plus de trois décennies, la Chine est devenue un acteur incontournable de l'électronique. Ses exportations d'appareils et de composants ont atteint 1.000 milliards de dollars, sur un total mondial de 3.300 milliards. Mais sous le coup de fortes pressions commerciales et politiques, les entreprises étrangères commencent à envisager leur future croissance ailleurs que dans l'empire du Milieu.
En cause, le coût de la main-d'œuvre industrielle chinoise, qui a doublé entre 2013 et 2022. Mais surtout, le découplage technologique croissant entre Etats-Unis et la Chine contraint les fabricants de produits high-tech, notamment ceux qui incluent des semi-conducteurs, à repenser leur dépendance vis-à-vis de Pékin.
Transferts japonais
En l'espace de deux ans, le nombre d'entreprises japonaises opérant en Chine est ainsi passé de 13.600 à 12.700. En janvier, alors que Pékin célébrait l'annonce par Panasonic du développement de ses activités sur son territoire, on apprenait que de son côté, Sony transférait vers la Thaïlande la production de ses appareils photo vendus au Japon et en Occident. Autre exemple: en une décennie, le coréen Samsung a diminué des deux tiers sa main-d'œuvre chinoise. Dans le même temps, le géant de l'électronique et de la téléphonie devenait le premier investisseur étranger au Vietnam.
Côté américain, bien sûr, on replie aussi la voilure pour la déployer ailleurs. Dell a ainsi fait savoir qu'il cesserait d'utiliser des puces chinoises dès l'an prochain. Les économies des pays asiatiques offrent pour tous ces industriels une formidable alternative à la Chine: une zone de croissance qui forme, à partir d'Hokkaido, dans le nord du Japon, un croissant qui se déploie sur la Corée du Sud, Taïwan, les Philippines, l'Indonésie, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge et le Bangladesh, et jusqu'à Gujarat dans le nord-ouest de l'Inde.
Main-d'œuvre limitée
Cette chaîne d'approvisionnement asiatique alternative - que l'on pourrait nomm[...]
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