Yahoo Finance Taïwan : l’île de tous les dangers
Les J 16, les derniers jets de pointe de l’armée chinoise équipés de missiles à courte por- tée, foncent en direction de la ligne médiane, une frontière invisible qui sépare les deux rives du détroit de Taïwan. D’un côté le régime communiste de Pékin et de l’autre la toute jeune démocratie taiwa- naise. 180 kilomètres et 74 ans de tension les séparent. Il y a tout juste une semaine une dizaine de J 16 escortait des bombardiers furtifs, des drones et une armada de navires de guerre. Une « patrouille de combat », comme l’appelle le régime communiste qui fait monter la pression à mesure qu’approche le scrutin présidentiel du 13 janvier.
Quand, en 1949, les communistes prennent le pouvoir en Chine continentale et créent la République populaire de Chine (RPC), près d’un million et demi de Chinois, ainsi que Tchang Kaïchek, le président vaincu, fuient sur l’île de Taïwan. Une petite Chine, alors dirigée d’une main de fer par le régime nationaliste qui deviendra progressivement, à partir de 1988, une démocratie mais toujours pas un pays indé- pendant. Cet îlot de liberté peuplé de 23 millions d’habitants ne pèse pas lourd face au dragon chinois, mais elle est une pierre dans le jardin de Xi Jinping qui a promis la réunification par tous les moyens.
Dans un grand discours télévisé en 2018, le président chinois avait annoncé une « nouvelle politique pour Taïwan ». La « réunification » tant désirée par le régime communiste doit mettre...
