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Les syndicats, ce maillon faible de la vie démocratique en France

Alain JOCARD / AFP

EDITORIAL - Comme l'ont dit Nicole Notat et Jean-Dominique Senard, dans un rapport sur l'entreprise, "ces représentants apportent une contribution précieuse par leur compréhension de l'intérieur, leur connaissance des métiers, de l'histoire de l'entreprise". Pareil pour le pays. Hélas, l'épisode de la réforme des retraites va durcir encore un peu plus les relations entre l'Etat et les salariés.

Grèves, manifestations, blocages, écoles fermées, transports perturbés… Un scénario familier. Une sorte de rituel. De coutume. Ballons, banderoles, mégaphones, playlists. A chaque réforme, la France défile. Et les syndicats appellent à la grève.

La France championne des journées de grève...

Cette fois, ils veulent même "mettre l'économie à genou". La France est championne en la matière. Selon une étude réalisée par la fondation Hans-Böckler, au sein de l'OCDE, c'est dans l'Hexagone que l'on dénombre le plus de journées de grève. En moyenne 114 jours par an pour 1.000 employés, contre dix-neuf en Grande-Bretagne, dix-huit en Allemagne, six aux Etats-Unis et une seulement en Suisse. Une situation qui ferait de notre pays un enfer pour ceux qui travaillent, investissent, créent de la richesse.

Et donne une image déplorable de notre démocratie. Pas faux. Mais, en l'occurrence, les syndicats ont quelques bonnes raisons de mener ce combat. En premier lieu, s'agissant de la réforme des retraites portant l'âge légal à 64 ans, ils n'ont pas totalement tort: ce "64 ans" est avant tout un totem brandi par le gouvernement pour rassurer Bruxelles et les marchés. Cette réforme a été pensée pour dégager des économies, mais elle souffre d'un défaut de conception: elle touche en premier lieu les moins qualifiés. Pas les cadres.

D'ailleurs, selon les enquêtes d'opinion, le pays soutient largement ce mouvement social. Et puis, le moins qu'on puisse dire, c'est que les syndicats n'ont pas été associés aux décisions, alors qu'ils sont censés gérer la Caisse nationale d'assurance vieillesse, avec les représentants patronaux…

... Mais son taux de syndicalisation le plus faible d'Europe

Pas un seul syndicat pour soutenir le gouvernement. Pas un. On rêve d'une approche moins rigide, qui aurait permis une gestion plus moderne, plus souple, donnant plus de liberté aux cotisants, avec des décotes et des vraies surcotes pour ceux qui veulent partir plus tard. Mais il fallait donner un signal [...]

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