Publicité
Marchés français ouverture 25 min
  • Dow Jones

    38 239,98
    +253,58 (+0,67 %)
     
  • Nasdaq

    15 451,31
    +169,30 (+1,11 %)
     
  • Nikkei 225

    37 552,16
    +113,55 (+0,30 %)
     
  • EUR/USD

    1,0647
    -0,0009 (-0,09 %)
     
  • HANG SENG

    16 785,50
    +273,81 (+1,66 %)
     
  • Bitcoin EUR

    62 501,35
    +169,62 (+0,27 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 402,20
    -12,56 (-0,89 %)
     
  • S&P 500

    5 010,60
    +43,37 (+0,87 %)
     

Super Ligue : « Le pire des deux mondes », « des clubs rentiers »… L’avis d’un expert

Super Ligue
Pour ou contre la création d’une Super Ligue du football ? Depuis ce dimanche, les avis s’opposent mais ils sont majoritairement contre, ce football business.

Le monde du football est en émoi, depuis dimanche et la scission provoquée par douze des plus puissants clubs de la planète, des voix s’élèvent, contradictoires mais majoritairement contres, le projet de Super Ligue européenne mené contre la Ligue des champions. Toutes ne sont pas audibles, mais certains discours résonnent avec intérêt, sur le fond et la forme de l’analyse.

La Super Ligue à l’étroit dans un format alambiqué

Celui d’André Spicer, professeur à la Business School, notamment. Dans une lettre analytique partagée à notre rédaction, il écrit à propos de la ligue fermée, souhaitée par les douze frondeurs : « Rappelons tout d’abord que le succès de la ligue de football anglaise était basé sur la compétition ouverte et une nouvelle ligue partiellement fermée pourrait créer « le pire des deux mondes ». Les ligues sportives ont tendance à être plus compétitives lorsqu’elles sont ouvertes et que les équipes les plus performantes peuvent y entrer tandis que les équipes moins bien placées sont reléguées. »

Le système de relégation amplifie l’intérêt des fans et des joueurs

Comprendre qu’un système de championnat avec des montées et des descentes dope l’enjeu, rend de fait le jeu plus chatoyant, le spectacle plus prenant et motivant pour ceux qui le suivent. Inversement, « les compétitions fermées sont moins compétitives, mais les membres de la ligue sont plus susceptibles de partager des ressources telles que les revenus et les joueurs. » Et André Spicer de poursuivre : « La nouvelle Super League européenne est partiellement fermée (si les clubs fondateurs sont des membres permanents) et partiellement ouverte (avec cinq nouveaux clubs promus chaque saison). »

« Cela pourrait transformer les grandes équipes en rentiers »

« Cette conception se situe entre les deux modèles et risque de nous donner le pire des deux mondes : le manque de concurrence et le manque de partage des ressources. Le résultat pourrait être un petit nombre d’équipes de haut niveau qui n’ont pas de défi compétitif sérieux mais qui ne sont pas disposées à partager leurs ressources. Cela pourrait transformer les grandes équipes en rentiers qui n’ont pas besoin de faire trop d’efforts et se contentent de récolter les revenus de leur position immuable. »

L’incertitude du sport fait aussi l’intérêt de sa pratique

En conclusion, le professeur à la Business School explique : « Si l’on veut continuer à divertir les fans, la ligue doit créer à la fois de l’incertitude et de l’excitation, en se basant sur les modèles sportifs américains réussis. Les ligues sportives ont tendance à être plus attractives lorsque l’incertitude des résultats est plus grande. Les fans sont plus enclins à venir lorsqu’ils ne savent pas ce qui va se passer. » Les matches et leur incertitude, les chocs des extrêmes entre David et Goliath, l’espoir et le frisson de l’exploit sont autant d’éléments nécessaires à la consommation du sport et du football. Sans cela, avec des équipes formatées et centrées sur le bénéfice financier plus que sportif, où en sera l’intérêt ?…