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Suez veut croître hors d'Europe, GE Water en ligne de mire

PARIS (Reuters) - Suez a fait savoir mercredi qu'il souhaitait doper sa marge en continuant de se développer à l'international, auprès des industriels et dans le numérique, ce qui pourrait passer par un rachat de GE Water, après avoir vu ses résultats 2016 pénalisés par l'eau en Europe.

Le numéro deux mondial de la gestion de l'eau et des déchets, derrière Veolia, a également annoncé qu'il visait pour 2017 un légère croissance organique de son chiffre d'affaires et de son Ebit.

Le groupe vise aussi pour cette année un cash-flow libre d'environ un milliard d'euros (après 1.005 millions en 2016) et une dette financière nette sur Ebitda d'environ 3,0 fois.

A 12h10, l'action Suez perdait 2,86% à 13,75 euros, accusant la plus forte baisse du SBF120 (+1,29%).

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Dans une note, les analystes de Jefferies ont indiqué que la prévision d'Ebit du groupe se situait légèrement en deçà des attentes. Suez sous-performe l'indice boursier paneuropéen Stoxx 600 des utilities depuis le printemps 2016, de même que Veolia, sur fond notamment de révision à la baisse des perspectives de ce dernier.

"L'amélioration de la marge reposera sur la poursuite de l'optimisation de notre base de coûts dans les pays matures ainsi que la priorité accordée au développement des activités dans les marchés les plus favorables, notamment hors d'Europe et auprès des clients industriels", a dit son directeur général, Jean-Louis Chaussade.

Lors d'une conférence téléphonique, il a souligné que Suez s'intéressait pour cette raison à GE Water & Process Technologies, filiale de General Electric spécialisée dans le traitement de l'eau pour les industriels, mise en vente fin 2016.

"Cet actif répond exactement à la donne stratégique à laquelle nous avons réfléchi avec le conseil d'administration", a-t-il dit.

LE DG NE CROIT PAS "AUX GRANDES OPÉRATIONS DE FUSIONS"

"Nous ne faisons pas d'acquisition qui ne soit pas (...) en ligne avec nos objectifs et notre rigueur financière", a toutefois ajouté le dirigeant, se refusant à préciser le financement d'un éventuel rachat de GE Water, dont le prix pourrait selon la presse atteindre 2 à 3 milliards d'euros et impliquer une augmentation de capital de Suez.

Jean-Louis Chaussade a également indiqué que Suez visait 150 millions d'euros d'économies cette année, après 180 millions enregistrés en 2016.

Interrogé sur un éventuel rapprochement avec Veolia, il a déclaré ne pas croire "aux grandes opérations de fusions". "La taille n'est pas un objectif en soit ; ce qui m'intéresse c'est d'être une entreprise en phase avec ses marchés et ses clients."

Suez propose en outre un dividende de 0,65 euro au titre de 2016 (stable) et prévoit un dividende supérieur ou égal à ce niveau pour 2017.

Le groupe a enregistré en 2016 un résultat net part du groupe de 420 millions d'euros (+3,1%), un Ebit de 1.282 millions (-7,2% en variation brute, +2,1% en organique), un Ebitda de 2.651 millions (-3,6% en brute, -0,1% en organique) et un chiffre d'affaires de 15.322 millions (+1,2% en brute, +1,1% en organique).

Selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, les analystes attendaient en moyenne un Ebitda de 2.568 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 15.293 millions.

Suez, Veolia et l'ensemble du secteur a nettement sous-performé le marché au cours des derniers mois.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)