Subventions vertes américaines: Bruno Le Maire appelle les États-Unis à la transparence
L'Inflation Reduction Act (IRA) et ses 370 milliards d'investissements en faveur de la lutte contre le changement climatique seront au coeur de la visite mardi de Le Maire et de son homologue allemand Robert Habeck à Washington.
Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a appelé les Etats-Unis à la "transparence" sur les montants des subventions déployées dans le cadre de leur plan climat massif, afin de garantir une concurrence "équitable" avec l'Union européenne, dans un entretien à l'AFP.
"Le plus important, c'est que nous coopérions entre alliés pour qu'il y ait de la transparence sur le montant des subventions et des crédits d'impôts qui seront accordés. (...) Si vous savez à quel tarif va sortir l'hydrogène vert aux Etats-Unis et à quel tarif il va sortir en Europe, cela vous permet de garantir des conditions de concurrence équitable", a-t-il déclaré au cours de cet entretien ce vendredi 3 février.
Source d'inquiétude pour les Européens, qui craignent pour leur industrie, l'"Inflation Reduction Act" (IRA) et ses 370 milliards d'investissements en faveur de la lutte contre le changement climatique seront au coeur de la visite mardi de Le Maire et de son homologue allemand Robert Habeck à Washington.
370 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
Axé principalement sur le climat et les dépenses sociales, le plan "Inflation Reduction Act" (IRA) prévoit plus de 430 milliards de dollars d'investissements, dont 370 milliards visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030. Il s'agit du plus important effort des États-Unis dans ce domaine.
Les plus symboliques sont la création d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars aux ménages pour l'achat d'un véhicule électrique "made in USA", d'une subvention pour les fabricants d'éoliennes et panneaux solaires utilisant de l'acier américain, ou encore une baisse d'impôt pour aider les entreprises dans leur transition énergétique.
Ces mesures inquiètent côté européen, car elles touchent des industries clés sur le Vieux Continent.
Pour les Etats-Unis, avant tout une question de pédagogie
Côté américain, on estime que la réaction européenne est avant tout liée à une incompréhension de l'objec[...]
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