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Stellantis: malgré des bénéfices record, Tavares impose une valse des dirigeants

AFP/Archives - ERIC PIERMONT

Cinq cadres dirigeants du groupe Stellantis ont été remplacés en deux mois. Malgré des marges exceptionnelles, Stellantis a vu sa part de marché plonger en Europe l'an dernier. Les ventes ont chuté trois fois plus vite que l'ensemble du marché.

Quelle hécatombe ! Chez Stellantis, les têtes tombent. Le dernier cadre dirigeant en date, c’est Guillaume Couzy, directeur de Stellantis France, brutalement remplacé fin février par Christophe Musy, directeur jusqu’ici de la zone Asie du sud-est, comme l’a révélé le site Auto Infos, confirmé par le groupe. Un ancien de la marque Peugeot, Guillaume Couzy occupait pourtant son poste depuis mars 2021 seulement. Au même moment, le 23 février, Stellantis annonçait le remplacement du directeur de Citroën, Vincent Cobée, par Thierry Koskas, directeur des ventes et du marketing du consortium franco-italo-américain - qui conserve ses fonctions.

Ancien de Nissan et Mitsubishi, Vincent Cobée aura passé trois ans seulement à la tête de la firme aux chevrons. Le 1er février, soit trois semaines auparavant à peine, Citroën avait déjà changé de directeur commercial France. Sébastien Caron remplaçait alors Jérôme Gautier dont les relations avec le réseau de la marque aux chevrons étaient exécrables ! La valse des patrons régionaux a, en deux mois, fait trois autres victimes. La direction de Peugeot Europe, de Stellantis en Allemagne, en Belgique-Pays-Bas (avec Luxembourg), a brusquement changé de titulaire !

Parts de marché en forte baisse

Stellantis a certes affiché un résultat net de 16,8 milliards d’euros en 2022 (+26%) et une marge opérationnelle de 13% (11,8% un an auparavant). Mais, en dépit d' un chiffre d'affaires en nette progression (+18 %) à 179,6 milliards d'euros - preuve d’une hausse des prix substantielle -, les immatriculations de Stellantis sur le Vieux continent (Grande-Bretagne, Suisse, Norvège comprises) avaient régressé l’an dernier de 13,7% (hors utilitaires). Un recul trois fois et demi supérieur à celui du marché. Les immatriculations totales de voitures en Europe ont fléchi de 4% seulement, selon l’ACEA (Association des constructeurs européens). La part de marché de Stellantis a donc reculé à 18,2%, deux points de moins qu’un an auparavant. C’est la plus[...]

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