Soutenir la croissance ou contrer l’inflation : la Banque centrale européenne doit choisir
La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) s’y est résignée cette semaine, comme l’avait déjà fait la Banque d’Angleterre. La Banque centrale européenne (BCE) ne va plus tarder à procéder à son tour à un relèvement de ses taux directeurs. Elle mettra ainsi un terme à près de huit années consécutives de taux d’intérêt négatifs. La décision devrait être prise lors de sa dernière réunion d’été, le 21 juillet. Les membres de la BCE disposeront alors de deux trimestres complets d’activité économique dans la zone et auront pu mesurer l’impact de la mesure aux États-Unis et au Royaume-Uni.
La BCE va solder le rachat massif de dettes
Malgré la pression de plusieurs banquiers centraux européens, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, s’accorde donc encore quelques semaines de réflexion. Elle va mettre ce délai à profit pour solder une opération majeure lancée depuis 2015 : le rachat massif de dettes. Elle a souhaité un désengagement progressif de la mesure.
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Destinée à stimuler la croissance, elle va prendre fin alors que la zone euro marque des signes de faiblesse. Sa croissance ne devrait pas dépasser 3,7 %, en baisse de 0,5 point par rapport aux estimations du début de l’année. Elle n’a enregistré qu’un timide + 0,2 % au premier trimestre. De son côté, l’inflation devrait grimper à 5,1 %, contre 3,2 % estimés en décembre.
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