Sondage Ifop : Les Français peu préoccupés par les élections régionales
Pour Paris Match, l'Ifop interroge tous les mois les Français pour connaître les thèmes au cœur de leurs conversations. Cette année, la part de sondés ayant discuté des élections régionales est la plus basse depuis le début de l'enquête.
Depuis que Paris Match publie le Tableau de bord de l'Ifop, jamais les élections régionales n'avaient suscité aussi peu d'intérêt que cette année. Chaque mois depuis 2003, l'institut interroge un échantillon de Français en testant différents faits d'actualité pour identifier ceux qui ont occupé les conversations des sondés. La question a ainsi été posée avant chaque scrutin régional depuis 2004. En 2021, seuls 31% des sondés ont indiqué avoir abordé ce sujet de conversation.
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«On voit bien que le déclin ne date pas de cette année», commente Jérôme Fourquet, directeur du Département Opinion et Stratégies d'Entreprise de l'Ifop. En 2015, déjà, les attentats du 13-novembre avaient monopolisé les discussions. «De plus, la création des nouvelles région a pu, au niveau local, susciter un désintérêt, avec des électeurs qui avaient le sentiment que ça n’était plus leur région», ajoute Jérôme Fourquet. Mais le désintérêt vient de loin : «Une partie de nos concitoyens se détournent de la politique, parce qu’ils estiment que les alternances successives n’ont pas transformé leur vie quotidienne ou parce qu’ils ont le sentiment que les politiques n’ont plus les manettes.»
La victoire d'Emmanuel Macron en 2017 a encore accéléré la transformation du paysage politique. Jérôme Fourquet estime que «les régionales ne sont plus le point d’étape du quinquennat». «Longtemps, leur résultat a été analysé par les commentateurs et une partie des électeurs à l’aune de la gifle qu’il représentait pour le parti au pouvoir. Ce mécanisme est faussé, car La République en marche n’a pas de candidats sortants», souligne-t-il.