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Solidays 2022: piqûre en soirée ou en festival, comment réagir

Solidays 2022: piqûre en soirée ou en festival, comment réagir (Photo: - via AFP)
Solidays 2022: piqûre en soirée ou en festival, comment réagir (Photo: - via AFP)

Solidays 2022: piqûre en soirée ou en festival, comment réagir (Photo: - via AFP)

DROGUE - Alors que s’ouvre ce vendredi 24 juin le festival de musique Solidays pour le week-end, la prudence est de mise en plein boom des piqûres en soirées et boîtes de nuit. Le 17 juin, la Direction de la police nationale (DGPN) a annoncé que plus de 800 plaintes ont été déposées en France pour des faits de piqûres et que 1098 victimes avaient été recensées au 16 juin.

Sur tout le territoire, des attaques à la piqûre dans des bars, des discothèques, des concerts et des festivals, ont été signalées, mais aucun élément probant n’a pas été mis en évidence par les enquêteurs pour l’expliquer. D’autant que dans les plus de 800 cas, aucune des analyses effectuées n’a mis au jour la présence de GHB.

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Dans une note de synthèse de la DGPN datée du 7 juin, les rédacteurs évoquent “un mode opérateur” ne faisant pas de distinction entre les hommes et les femmes. Les marques de piqûres se situent sur “les bras”, “les fesses”, “le dos”, sans que les victimes ne voient leur agresseur.

En prévision de ce week-end de festival qui s’annonce, Le HuffPost fait ici le point sur la marche à suivre si vous vous faites piquer.

Une piqûre et des symptômes (ou non)

Vous êtes en train de danser, de prendre un verre ou discuter avec vos amis, et vous commencez à vous sentir mal, nauséeuse, faible ou encore ressentez des bouffées de chaleur. Cet état ne semble pas lié à votre consommation d’alcool et vous ne voyez aucune raison de vous sentir comme ça. Que vous ayez senti une piqûre ou non, il se peut que vous ayez été droguée.

Les symptômes peuvent être multiples et varient d’une personne à l’autre et en fonction de la substance injectée. Cela peut-être: nausées, bouffées de chaleur, sensations de malaise, amnésie, tête qui tourne, “trous noirs” ou encore trouble du comportement. Dans le cas d’une agression à la piqûre, vous pourrez peut-être constater une zone douloureuse sur votre corps, un bras, une jambe ou ailleurs, indicateur du point d’entrée de l’aiguille. Mais il n’est toutefois pas systématique d’en trouver une.

À partir du moment où vous ressentez des symptômes ou que vous constatez que vous avez été piquée ou le soupçonnez, il faut réagir et vite.

La marche à suivre en cas de soupçon de piqûre

La première étape est de se mettre en sécurité. Rapprochez-vous de vos amis, prévenez-les de ce qui vous arrive et ne les lâchez pas. Si vous êtes seule, alertez le personnel de la boîte/bar/festival et restez avec eux. Sur Twitter, des guides pour vous aider dans ce type de situation fleurissent ces derniers jours, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Mais tous ne s’accordent pas sur la deuxième étape à suivre. Et pour cause, elle varie en fonction de votre état.

“Il y a deux options, soit aller aux urgences, soit appeler la police pour qu’elle vienne vous prendre en charge. Et on ne peut pas dire qu’il vaut mieux telle ou telle option, car elle dépend de comment vous vous sentez”, explique au HuffPost Eina, membre du collectif Héro.ïnes 95, association d’aide aux victimes.

En effet, si vos symptômes sont lourds, que vous n’êtes plus maître de vous-même, que vous vous sentez mal et/ou que vous êtes susceptible de perdre connaissance, “il faut avant tout penser à votre santé et votre sécurité, il faut aller aux urgences pour être prise en charge”, appelle Eina. Vous pouvez ainsi appeler le 18 ou le 15.

Si toutefois vous ne ressentez pas ou peu de symptômes, il est conseillé de contacter la police (17) pour déposer plainte et ainsi avoir la possibilité de recueillir les preuves. “C’est primordial, c’est ce dépôt de plainte qui va permettre les prélèvements toxicologiques et le reste de la procédure, nous explique-t-on au ministère de l’Intérieur. C’est ce dépôt qui va permettre de déclencher l’enquête, le recueil des témoignages, la conservation des vidéoprotections, etc.”. Ce dépôt de plainte peut se faire dans un commissariat ou à la gendarmerie.

Relever les preuves avant qu’elles ne disparaissent

Recueillir les preuves est important pour tenter de confondre l’agresseur, et pour cela, il s’agit d’agir vite. “Car ces preuves, telles que la trace de piqûre, les bleus et les substances, disparaissent très vite”, précise le ministère. Des prélèvements de sang et d’urine en urgence vont ainsi être faits par un médecin légiste pour détecter les éventuelles substances qui vous ont été administrées. À noter que, lors d’un dépôt de plainte, ces examens et analyses sont pris en charge par les frais de justice.

Une internaute, nommée Callipyge sur Twitter, a été victime en soirée d’une agression à la seringue et a partagé conseils et expérience. Elle recommande ainsi vivement, si possible, de prendre en photo la trace de la piqûre et noter l’heure afin de pouvoir donner le plus d’informations précises à la police.

Pour ce genre de démarche, le collectif Héro.ïnes 95 appelle les hôpitaux à changer les protocoles de prise en charge des victimes afin de faciliter le processus de recueil des preuves. “Comme cela a été fait à Dijon”, nous précise-t-on. À savoir, “prioriser les prélèvements rapides sans dépôt de plainte au cas où les victimes souhaiteraient par la suite se rendre au commissariat. Ainsi, les prélèvements sont effectués dès l’arrivée aux urgences, ce qui permet d’avoir plus de chance de retrouver des substances psychoactives”.

Si vous ne souhaitez pas déposer plainte, il est quand même préférable de se rendre aux urgences ou en Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD), de préférence dans les 48 heures, pour savoir s’il est nécessaire de vous délivrer un traitement prophylactique contre le VIH. En effet, elle n’est pas recommandée systématiquement, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous.

Une vérification de la sérologie pour l’hépatite B est aussi recommandée. “Dans les différentes communications, on entend essentiellement parler du risque lié au VIH alors même que le risque de contamination par le virus de l’hépatite B est nettement plus important. Vérifier sa sérologie pour l’hépatite B est primordial. Sans tomber dans la psychose, il est important de se protéger alerte le Dr Leila Chaouachi, pharmacienne au centre d’addicto-vigilance de Paris et experte nationale sur l’enquête soumission chimique auprès de l’ANSM, interrogée par Le Journal des Femmes.

Une sérologique pourra également être réalisée pour contrôler que les vaccins, notamment celui du tétanos, sont à jour.

Quoi qu’il en soit, en soirée, surveillez votre verre, évitez de boire dans le verre d’une autre personne ou une boisson qui n’aura pas été servie devant vous. Veillez sur vos amis et portez leur assistance s’ils sont en détresse.

À voir également sur Le HuffPost: Pour lutter contre l’alcool au volant pendant l’Euro, ce spot belge est redoutable

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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