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Société générale mise sur le financement et le conseil pour sa BFI

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE MISE SUR LE FINANCEMENT ET LE CONSEIL POUR SA BFI

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Société générale a présenté lundi une feuille de route pour sa banque d'investissement qui met l'accent sur les métiers de financement et de conseil ainsi que sur la gestion des coûts et du risque.

La banque française entend de cette manière limiter son exposition aux chocs de marché comme celui entraîné l'an dernier par la pandémie de coronavirus, qui a lourdement pesé sur l'ensemble du secteur financier.

"Nous sommes confrontés à deux défis principaux dans le processus de création de valeur: notre structure de coûts sous-optimale et notre sensibilité aux chocs extrêmes, autrement dit l'impact de la dislocation des marchés sur notre performance", a déclaré Slawomir Krupa, responsable des activités de BFI chez Société Générale, lors d'une conférence de presse en ligne.

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La banque de grande clientèle et de solutions investisseurs, hors métiers de gestion d'actifs et banque privée, cible une base de coût comprise entre 5,5 milliards et 5,7 milliards d'euros en 2023, lit-on dans un communiqué.

Pour y parvenir, elle s'appuiera notamment sur le plan de réduction de 450 millions d'euros de la base de coût annoncé au premier semestre 2020.

Le groupe vise une rentabilité sur capital normatif (RONE) de ses activités de BFI à 10% d'ici à 2023, toujours selon le communiqué.

Ces objectifs sont raisonnables et ne paraissent pas trop ambitieux, lit-on dans une note de J.P. Morgan, qui reste à "surpondérer" sur la valeur avec un objectif de cours à 30 euros.

Les investisseurs accueillent eux aussi favorablement les annonces de la banque puisque son action prend 2,70% à 25,57 euros à 13h11 et figure dans le peloton de tête du CAC 40, alors en repli de 0,24%.

Sous pression afin d'améliorer la rentabilité de la banque, son directeur général, Frédéric Oudéa, a accéléré la réorganisation de ses activités entamée en 2018.

La banque d'investissement de Société générale vise une "croissance disciplinée et rentable", lit-on dans le communiqué publié lundi.

PRUDENCE POUR LES ACTIVITÉS DE MARCHÉ

La poursuite de cet objectif "s'accompagnera d'un rééquilibrage progressif et cohérent du poids des métiers, notamment entre les activités de marché et les activités de financement et de conseil", poursuit le texte.

La banque dit viser une croissance des revenus des métiers de financement et conseil d'environ 3% par an en moyenne de 2020 à 2023 et une normalisation des revenus des activités de marché et services aux investisseurs à environ 5 milliards d'euros en 2023.

Ce dernier objectif, qui correspond au consensus, apparaît prudent et pourrait être dépassé à la faveur de la reprise du marché actions, lit-on dans la note de J.P. Morgan.

L'allocation de capital favorisera les activités de financement et de conseil, a confirmé Slawomir Krupa lors de la conférence de presse.

Société générale entend notamment être un acteur majeur dans le financement des infrastructures et de la transition énergétique, favorisés tous deux par les plans de relance budgétaire, a-t-il ajouté.

"Nous accompagnerons les entreprises dans leurs besoins de croissance et de restructuration tout en offrant aux investisseurs un accès à tous les actifs qui émergeront du nouveau cycle", a-t-il dit.

Société générale se fixe en outre pour objectifs de simplifier ses produits structurés, traditionnellement l'un de ses points forts, et d'accroître ses activités avec les investisseurs institutionnels au détriment des fonds spéculatifs et des banques, a dit Slawomir Krupa.

La troisième banque française cotée a publié jeudi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu grâce notamment à la croissance soutenue des revenus de ses activités de marché, à la maîtrise de ses charges et à la diminution du coût du risque.

La banque, qui s'est déjà retirée du marché des matières premières, a engagé des négociations exclusives avec Amundi en vue de lui céder sa filiale de gestion d'actifs Lyxor.

Elle va parallèlement fusionner ses deux principaux réseaux de banque de détail, avec à la clé la fermeture de 600 agences d'ici à 2025.

(édité par Blandine Hénault)