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SocGen s'attend à des difficultés en Russie cette année

Frédéric Oudéa, PDG de Société générale. La deuxième banque française cotée, qui affiche des résultats 2014 en forte hausse, s'attend à une année difficile en Russie, dont l'économie subit actuellement les effets d'une grave crise économique et financière. /Photo prise le 12 février 2015/REUTERS/Philippe Wojazer

par Matthias Blamont et Leigh Thomas

PARIS (Reuters) - Société générale a prévenu jeudi s'attendre à enregistrer une nouvelle perte en Russie, dont l'économie subit actuellement les effets d'une grave crise économique et financière, après avoir publié des résultats 2014 en hausse soutenus par ses activités de banque de financement et d'investissement.

La deuxième banque française cotée, très présente en Russie via sa filiale Rosbank, anticipe un doublement du coût du risque de ses activités russes en 2015 alors que la chute des cours du pétrole et les sanctions occidentales liées au conflit ukrainien plombent l'activité, et prévoit de continuer à réduire les financements intragroupes des entités de ce pays.

Les économistes de Société générale anticipent un recul du produit intérieur brut compris entre 3% et 5% cette année en Russie.

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Fin janvier, Moscou a présenté un plan de relance de quelque 31 milliards d'euros. L'une de ses dispositions phare consiste en un programme de recapitalisation bancaire de 1.000 milliards de roubles par le biais d'émissions d'obligations publiques.

Société générale a enregistré une perte nette de 538 millions d'euros en Russie l'année dernière, un montant qui tient compte d'une dépréciation d'écart d'acquisition (goodwill), alors qu'elle était parvenue à dégager un bénéfice, de 128 millions, en 2013.

Société générale a également augmenté sa provision collective pour litiges de 200 millions d'euros au second semestre, provision qui totalise désormais 1,1 milliard d'euros.

La banque a décidé de mener un audit de ses transactions en dollar pour déterminer d'éventuelles infractions à la législation américaine en matière d'embargo et pour lesquelles BNP Paribas a consenti à l'acquittement d'une amende record l'an passé. Cette revue interne devrait s'achever à la fin de l'exercice.

Des sources ont déclaré à Reuters mardi que le groupe avait en outre été assigné à comparaître par le régulateur financier de l'Etat de New York dans le cadre d'une enquête pour pratiques illicites présumées sur le marché des changes.

LA BFI BONDIT

A 12h30, l'action Société générale progresse de 1,6% à 36,895 euros à la Bourse de Paris.

"Nous voyons le titre offrir de bonnes perspectives, l'exposition à la Russie est contenue", soulignent les analystes de Citigroup.

Société générale affiche au quatrième trimestre un résultat net multiplié par près de trois à 511 millions d'euros - il avait été lesté un an plus tôt par le paiement d'une amende liée à "l'affaire Euribor" -, portant son bénéfice annuel à près de 2,7 milliards.

Le produit net bancaire signe pour sa part une progression de 5% sur l'ensemble de l'exercice à 23,56 milliards d'euros.

Si le résultat net de la banque de détail en France a quasiment stagné et celui de la banque de détail à l'international dégringolé du fait de charges diverses, le bénéfice de la banque de financement et d'investissement grimpe de près de 60%.

Le conseil d'administration proposera à la prochaine assemblée générale un dividende de 1,2 euro par action au titre de 2014, ce qui représente un taux de distribution hors exceptionnels de 40%. Société générale, qui a confirmé les ambitions de son plan stratégique pluriannuel, veut restituer 50% de son résultat 2015.

(Edité par Dominique Rodriguez)