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SocGen relève ses prévisions 2021, la restructuration porte ses fruits

SOCGEN RELÈVE SES PRÉVISIONS 2021, LA RESTRUCTURATION PORTE SES FRUITS

par Matthieu Protard

PARIS (Reuters) - Société générale a relevé mardi ses prévisions pour 2021 après avoir renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre, grâce à la reprise de l'activité de banque de détail en France et au recul des provisions sur les créances douteuses.

Les investisseurs ont salué ces résultats par une forte progression du titre en Bourse.

Signe que la restructuration du groupe commence à produire des effets, la banque s'attend désormais à une progression des revenus de tous ses métiers en 2021, y compris dans la banque de détail en France, qui était encore récemment un point faible du groupe.

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Son directeur général Frédéric Oudéa a dû prendre le taureau par les cornes après les pertes sur les dérivés actions qui avaient effacé les gains des métiers actions aux premier et deuxième trimestres 2020, la lourdeur de l'organisation de la banque de détail pesant alors également sur la rentabilité.

La troisième banque française, après BNP Paribas et Crédit agricole, a également annoncé que son ratio de coût du risque - qui reflète les provisions pour créances douteuses - serait plus faible que prévu en 2021. Il devrait être compris entre 20 et 25 points de base, contre une prévision précédente de 30 à 35 points de base.

A 14h00, l'action SocGen gagnait 7,18% à 26,65 euros, affichant de loin la plus forte hausse du CAC 40 (+1,05%). Sa valeur a plus que doublé depuis le plus bas de près de 30 ans atteint à l'automne dernier, avec un cours de 10,90 euros le 25 septembre, selon les données Refinitiv.

SG TABLE SUR UN REDRESSEMENT DURABLE DE SES ACTIVITÉS

"Le redressement de la BFI (banque de financement et d'investissement) est en bonne voie et le revenu de la banque de détail en France a également surpris positivement avec un fort rebond de +8% en glissement annuel", ont indiqué les analystes de J.P. Morgan Cazenove dans une note.

La SocGen a déclaré que le coût du risque avait baissé de 88,9% au deuxième trimestre, à l'instar de rivaux comme l'espagnol BBVA et BNP Paribas qui ont également réduit leurs provisions pour créances douteuses, alors que l'économie mondiale se redresse progressivement au rythme de l'assouplissement des mesures pour lutter contre la pandémie.

La banque, qui va lancer au quatrième trimestre un programme de rachat d'actions pour environ 470 millions d'euros, a dégagé un bénéfice net de 1,44 milliard d'euros au deuxième trimestre, contre une perte de 1,26 milliard d'euros un an plus tôt.

Le produit net bancaire du groupe a pour sa part augmenté de 18,2% à 6,26 milliards d'euros.

Lors d'une conférence de presse, Frédéric Oudéa a déclaré qu'il s'attendait à ce que ce rebond s'inscrive dans la durée.

Interrogé sur les fusions et acquisitions (M&A), il a déclaré aux analystes que la banque était en mesure de se développer de manière organique, ajoutant que toute opération de cette nature devrait respecter son objectif de capital.

En France, où le gouvernement a levé à la mi-mai la majeure partie des restrictions sanitaires, les revenus de la banque de détail ont augmenté de 8,7%.

Les revenus des activités de banque de financement et d'investissement - dont la réorganisation a été annoncée en mai dernier - ont progressé pour leur part de 24,5%.

Ceux des métiers actions ont été multipliés par cinq par rapport à l'année précédente, tandis que les activités sur les taux et les changes ont reculé de 33%.

Slawomir Krupa, directeur général adjoint en charge des activités de banque d'investissement, a déclaré s'attendre à un environnement de marché toujours "raisonnablement bon" pour les actions.

(Reportage Matthieu Protard, avec la contribution de Rachel Armstrong à Londres et de Clément Martinot à Gdansk, version française Jean-Michel Bélot, édité par Jean Terzian et Blandine Hénault)