Nos smartphones sont de vrais trésors en ressources minières
Les déchets électroniques regorgent de ressources minières. Ce sont des « mines urbaines », qui ne demandent qu’à être exploitées, ce qui aurait le mérite de réinjecter dans le circuit des métaux et des terres rares.
Et si, plutôt que de développer de nouvelles infrastructures minières, on valorisait les gisements de métaux contenus dans les objets électroniques que nous n’utilisons plus (ordinateurs, smartphones, etc.) ? Il existe de très bonnes raisons de s’intéresser au potentiel de ces « mines urbaines », ou mines secondaires, par opposition aux mines « primaires » où l’on exploite directement les ressources du sol.
Celles-ci permettraient même de faire d’une pierre trois coups, en réduisant la quantité de déchets électroniques, en réduisant l’empreinte énergétique et les dégradations environnementales causées par l’industrie minière, et en préservant des ressources critiques stratégiques pour le continent européen. Mais aujourd’hui, ce potentiel reste encore largement sous-exploité.
Des « mines urbaines ». // Source : andreahuyoff
Un enjeu stratégique pour l’Union européenne
Valoriser les déchets électroniques est intéressant, car cela permet de réduire, mécaniquement, leur quantité. Ils constituent aujourd’hui l’un des flux de déchets à la croissance la plus rapide, dégradent les écosystèmes et représentent un enjeu majeur de santé publique.
L’exploitation de ces ressources secondaires permet aussi de diminuer la pression sur les ressources primaires du fait de l’exploitation minière –
Crédits photos de l'image de une : Praséodyme, Cérium, Lanthane, néodyme, samarium et gadolinium. // Source : Peggy Greb