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Annuler ou pas les fêtes de Noël? Comment s'organisent les familles

Des cadeaux de Noël déposés au pied d'un sapin (photo d'illustration) - Flickr (CC, Jeremy Crantek)
Des cadeaux de Noël déposés au pied d'un sapin (photo d'illustration) - Flickr (CC, Jeremy Crantek)

Noël se fera-t-il à six autour de la bûche? Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé mercredi 14 octobre de nouvelles mesures pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, reconnaissant que le pays faisait face à une deuxième vague, certaines familles craignent que les fêtes de fin d'année ne soient dépourvues de leur charme habituel. Car le président de la République, en plus d'annoncer un couvre-feu pour l'Île-de-France ainsi que huit métropoles, a également recommandé la "règle des six".

En clair: pas plus de six personnes à table, y compris à la maison. "Au restaurant, on a dit pas plus de six à table. Eh bien au maximum, pour nos vies personnelles, on essaie, (...) quand on invite des amis, de ne pas être plus de six à table", a détaillé le président de la République. Noël 2020 risque-t-il d'être privé de ses grandes tablées bruyantes réunissant enfants, parents, grands-parents, tantes, neveux, cousins et petits-cousins et se faire en tout petit comité? C'est ce que redoutent déjà certaines familles.

"On aurait été onze à table"

Marie*, une retraitée de 66 ans qui réside en Seine-et-Marne, a "tout de suite" pensé à Noël lorsqu'elle a écouté le chef de l'État lors de son interview télévisée. Une éventuelle limitation à six personnes autour du sapin pour le 25 décembre l'inquiète. "Là, c'est un gros point d'interrogation", se soucie-telle pour BFMTV.com.

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En principe, cette mère de trois enfants et grand-mère de cinq petits-enfants avait prévu de se réunir avec belles-filles et beaux-fils. "On aurait été onze à table", compte la sexagénaire. Dans un précédent article, elle s'inquiétait déjà d'un ducrissement des conditions sanitaires d'ici les festivités de fin d'année. Mais si elle craignait la limitation des déplacements, elle n'avait pas imaginé que le problème viendrait du nombre de convives.

"Faut-il comprendre que cette limitation sera prolongée à six semaines pour préserver Noël ou au contraire en déduire que cette consigne sera prolongée jusqu'à la fin de l'année, voire au-delà? Clairement, ça change la donne."

Marie n'en a pas encore discuté avec ses enfants mais envisage déjà d'annuler ce grand repas de retrouvailles. Et se figure une solution de secours comptible avec la règle des six: plusieurs repas de Noël avec chacun de ses enfants. "En plus, mon fils a un traitement immuno-dépresseur, ma belle-fille doit subir le mois prochain une intervention chirurgicale. Quand on a des personnes fragiles dans son entourage, ça pose question." Si elle se dit déçue, elle accepte néanmoins la situation.

"Au printemps, je me demandais où on allait, ce que cette épidémie donnerait. Au moins maintenant, on sait qu'en en a pour un moment et au moins jusqu'à l'été prochain."

"On est déjà six, comment on va faire?"

Clémence*, une entrepreneuse de 39 ans, nous racontait il y a peu avoir renoncé à regret à son projet de vacances de fin d'année en famille sous le soleil de Casamance en raison du contexte sanitaire. Et expliquait envisager alors un repas chez elle, dans l'Essonne, ou chez ses parents, en Bourgogne. Mais pour cette mère d'une petite fille de 4 ans, belle-mère d'un adolescent de 16 ans et de deux jeunes filles de 18 et 20 ans, les annonces d'Emmanuel Macron ont d'ores et déjà bousculé les plans de retrouvailles en famille.

"Rien que nous (conjoint, beaux-enfants et enfant, NDLR), on est déjà six, s'interroge-t-elle pour BFMTV.com. Du coup, j'ai dit à mes parents que ça ne valait pas la peine qu'ils reviennent du Sénégal. En plus, on évite les contacts avec les personnes de plus de 60 ans. Mais on souhaitait tout de même se retrouver avec ma sœur et sa fille et puis aussi ma belle-sœur et une amie proche. Comment on va faire?"

Si Clémence s'est déjà résignée au fait qu'elle ne verrait pas sa famille élargie - tantes, oncles et cousins, "d'habitude, on est une quinzaine à Noël" - ni celle de son conjoint au Portugal - "sa mère a neuf frères et sœurs, ça fait plus de quarante personnes autour de la table" - elle n'est pas non plus prête à renoncer aux festivités de Noël. Surtout pour les enfants.

"J'imagine que la consigne de ne pas se réunir à plus de six personnes, c'est surtout une recommandation, je ne vois pas ça comme une règle imposée. D'autant que Noël sera pour nous un moment familial, pas quelque chose de festif ou débridé. On gardera nos distances et on a déjà tous intégré, surtout avec mes beaux-enfants c'est plus difficile avec les tout-petits, qu'on ne se faisait plus de câlins et qu'on ne s'embrassait plus."

"Je ne sais pas du tout ce qu'on va faire"

Pauline*, 22 ans et mère d'un bébé de deux mois, refuse quant à elle de chambouler ses plans. "Ça m'embêterait beaucoup de ne rien faire à Noël, en plus, ce sera le premier de mon fils", explique à BFMTV.com la jeune femme qui habite en Seine-et-Marne. Ses projets pour le 24 sont pour l'instant compatibles avec les nouvelles restrictions sanitaires: elle doit dîner chez sa belle-mère avec son compagnon. Et seront pile six à table. Ce qui n'est pas le cas pour le lendemain.

"Habituellement, le 25, on se réunit avec toute ma famille. En comptant mon père, mes tantes, mon oncle, les cousins et cousines, leurs compagnons et leurs enfants, on est plus d'une quinzaine. Mais comme certains sont âgés ou ont des problèmes de santé, je ne sais pas du tout ce qu'on va faire."

Elle juge ces restrictions absurdes alors que les transports en commun, notamment franciliens, restent bondés ou encore que certains lieux de loisirs, comme le parc d'attraction où elle est allée la semaine dernière, accueillent toujours beaucoup de public. "Dans tous les cas, je ne suis pas sûre de respecter la règle des six à tables."

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Article original publié sur BFMTV.com