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Shell veut racheter BG, numéro trois britannique de l'énergie

par Narottam Medhora et Dmitry Zhdannikov

(Reuters) - Royal Dutch Shell est en discussions avancées avec BG Group en vue d'une éventuelle OPA qui, le cas échéant, serait la première mégafusion dans le secteur pétrolier depuis le début des années 2000.

En mettant la main sur le numéro trois britannique, Shell, qui est le numéro un devant BP, pourrait renforcer des positions déjà dominantes dans le secteur du gaz et réduire l'écart avec l'américain Exxon Mobil, première "major" mondiale.

BG, qui pèse 31,2 milliards de livres (46,2 milliards de dollars) en Bourse, a fait état de discussions avancées avec Shell, dont la capitalisation boursière est de 136,6 milliards de livres, après que le Wall Street Journal a, le premier, fait état de ces pourparlers.

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A Wall Street, Exxon Mobil pèse 359,7 milliards de dollars.

"Il n'y a aucune certitude quant au lancement d'une offre sur BG", déclare BG dans un communiqué, précisant que Shell doit annoncer ses intentions d'ici le 5 mai.

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais s'est refusé à tout commentaire. Ce dernier, si l'opération se faisait, aurait accès aux projets de BG au Brésil, en Afrique de l'est, en Australie, au Kazakhstan et en Egypte, dont certains des projets mondiaux les plus ambitieux dans le gaz naturel liquéfié.

La possibilité d'un rapprochement entre Shell et BG intervient dans un contexte de chute des cours du pétrole, qui s'explique surtout par un déséquilibre persistant entre une offre abondante, alimentée à la fois par le boom du gaz de schiste en Amérique du Nord et le refus de l'Opep de baisser sa production, et une demande relativement atone.

Depuis un dernier pic de juin 2014, les prix du pétrole ont été divisés par près de deux, ce qui crée un environnement similaire à celui du début des années 2000, quand ont eu lieu nombre de fusions et acquisitions de grande ampleur dans le secteur.

Ce fut à cette époque que BP racheta Amoco et Arco, qu'Exxon absorba Mobil et que Chevron mit la main sur Texaco.

Depuis la mi-juin, l'action BG a perdu près de 28% et l'action Shell 3,3% à Amsterdam. Dans le même temps l'indice FTSE pétrolier et gazier a cédé 17,2%.

LE TEMPS DES MÉGAFUSIONS RÉVOLU

Après des années d'investissements élevés, BG a dû à son tour s'adapter au bas niveau des cours du pétrole, le groupe ayant ainsi prévu de ramener son enveloppe à entre six et sept milliards de dollars cette année, contre 9,4 milliards en 2014.

En prenant en compte l'endettement, de quelque 12 milliards de BG, un rapprochement avec Shell serait la plus importante opération de fusion et acquisition depuis le début de l'année et la quatrième en importance dans le secteur pétrolier depuis 1996.

Nombre de banquiers notent toutefois que le temps des méga-fusions est révolu, ne fût-ce qu'en raison du nombre plus limité de cibles. En outre, ajoutent-ils, BG a des problèmes qui pourraient compliquer l'affaire.

"Le Brésil est à coup sûr un frein à une quelconque transaction", a dit l'un d'eux, faisant référence à une enquête en cours dans ce pays concernant des accusations de corruption impliquant le pétrolier national Petrobras, investigations qui repoussent des projets pétroliers, encore que BG n'ait fait état d'aucun retard.

BG, qui a récemment averti à plusieurs reprises sur ses résultats, vient de se doter d'un nouveau directeur général, Helge Lund, débauché de chez Statoil. Ce dernier a pris ses fonctions en février, avec près d'un mois d'avance dans un contexte difficile et instable en Egypte où le gouvernement a repoussé des paiements aux groupes pétroliers et gaziers.

Le secteur pétrolier dans son ensemble a enfin développé trop de projets qui doivent prendre leur vitesse de croisière dans les quelques années à venir, ce qui est susceptible de provoquer un engorgement du marché et donc une nouvelle baisse des prix, estiment des analystes.

(Avec Sai Sachin R à Bangalore, avec la contribution de Greg Roumeliotis, Patrick Vignal, Benoît Van Overstraeten et Wilfrid Exbrayat pour le service français)