Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 205,81
    +1,00 (+0,01 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 083,42
    +1,68 (+0,03 %)
     
  • Dow Jones

    39 807,37
    +47,29 (+0,12 %)
     
  • EUR/USD

    1,0801
    +0,0008 (+0,08 %)
     
  • Gold future

    2 254,80
    +16,40 (+0,73 %)
     
  • Bitcoin EUR

    65 204,45
    -447,37 (-0,68 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,11
    -0,06 (-0,07 %)
     
  • DAX

    18 492,49
    +15,40 (+0,08 %)
     
  • FTSE 100

    7 952,62
    +20,64 (+0,26 %)
     
  • Nasdaq

    16 379,46
    -20,06 (-0,12 %)
     
  • S&P 500

    5 254,35
    +5,86 (+0,11 %)
     
  • Nikkei 225

    40 369,44
    +201,37 (+0,50 %)
     
  • HANG SENG

    16 541,42
    +148,58 (+0,91 %)
     
  • GBP/USD

    1,2637
    +0,0015 (+0,12 %)
     

Afghanistan: Blinken en visite pour montrer le soutien US malgré le retrait militaire

AFGHANISTAN: BLINKEN EN VISITE POUR MONTRER LE SOUTIEN US MALGRÉ LE RETRAIT MILITAIRE

par Jonathan Landay et Humeyra Pamuk

WASHINGTON (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a effectué jeudi une visite surprise à Kaboul afin de montrer le soutien de Washington au gouvernement afghan, au lendemain de l'annonce par le président américain Joe Biden du retrait de l'ensemble des troupes américaines d'ici le 11 septembre prochain.

Joe Biden a déclaré mercredi, lors d'un discours à la Maison blanche, que les objectifs des Etats-Unis en Afghanistan étaient devenus "de moins en moins clairs" au cours de la décennie écoulée, alors que l'intervention américaine a été lancée après les attentats du 11 septembre 2001 sur le sol américain.

Les troupes étrangères sous commandement de l'Otan quitteront elles aussi l'Afghanistan dans les prochains mois, en coordination avec le retrait américain.

PUBLICITÉ

Arrivé à Kaboul après une visite à Bruxelles, où il avait pris part à des discussions au siège de l'Otan, Antony Blinken a rencontré le président afghan Ashraf Ghani, dont le gouvernement est toujours en conflit avec les insurgés taliban alors que plane une ombre sur l'accord de paix négocié par Washington.

Le chef de la diplomatie américaine s'est efforcé de rassurer Ashraf Ghani malgré le retrait total des troupes américaines, qui débutera le 1er mai, déclarant que les Etats-Unis resteraient liés à l'Afghanistan et allaient "intensifier" leurs efforts diplomatiques afin de faire avancer le processus de paix entre le gouvernement à Kaboul et les Taliban.

Au cours de son entretien au palais présidentiel, Anthony Blinken a assuré que "le partenariat évolue, mais le partenariat perdure".

"Je suis ici, si vite après le discours du président hier soir (mercredi), afin de démontrer littéralement, par notre présence, que nous poursuivons notre engagement en Afghanistan", a-t-il dit par la suite lors d'une conférence de presse à l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul.

Le secrétaire d'Etat américain a prévenu les Taliban que toute attaque contre les troupes américaines pendant le processus de retrait provoquerait "une réponse très ferme".

Les Taliban ont réitéré leur demande d'un retrait "immédiat" de toutes les forces étrangères, accusant Washington d'avoir rompu l'accord de février 2020 prévoyant un retrait complet des troupes américaines le 1er mai 2021 au plus tard. Cet accord avait été scellé par l'administration du prédécesseur de Joe Biden, Donald Trump.

Dans un communiqué, les insurgés ont semblé formuler une menace implicite, prévenant que leurs combattants prendraient "toutes les contre-mesures nécessaires".

Certains représentants américains et des experts s'inquiètent d'une résurgence d'Al Qaïda et du groupe Etat islamique, et formument l'hypothèse que l'EI soit capable de préparer des attaques contre des cibles occidentales.

S'exprimant jeudi devant des journalistes, la porte-parole de la Maison blanche a assuré que les Etats-Unis seraient en mesure de surveiller toute résurgence des groupes extrémistes en Afghanistan sans disposer d'une présence militaire sur place.

"Notre capacité à protéger le sol américain ne sera pas affaiblie. Notre capacité à récolter des renseignements au jour le jour (...) va diminuer. C'est une grande différence", a dit pour sa part le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan, sur CNN.

(avec Robin Emmott à Bruxelles, Charlotte Greenfield à Islamabad; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian, édité par Nicolas Delame)