Des scientifiques ont transformé des épinards en capteurs de pollution
Cela fait désormais quatre ans que le Massachusetts Institute of Technology (MIT) travaille sur des épinards « bioniques » et ils sont désormais connectés, au point d'envoyer des… e-mails ! Au départ, l’idée était d’incorporer des nanotubes de carbone dans les feuilles afin de permettre de détecter la présence d’explosifs dans le sol. En clair, les feuilles se transforment en capteur et, aujourd’hui, les recherches vont encore plus loin.
Ainsi, les épinards ne se contentent plus de détecter des traces d’explosifs puisqu’ils sont désormais « programmés » pour prévenir de la pollution des sols. « Les plantes sont très respectueuses de l'environnement. Elles savent qu'il y aura une sécheresse bien avant nous, explique à Euronews, Michael Strano, qui a dirigé la recherche. Elles peuvent détecter des petits changements dans les propriétés du sol et du potentiel hydrique. Si nous exploitons ces voies de signalisation chimique, il y a une mine d'informations à utiliser. »
Les épinards ont de nombreuses vertus
Concrètement, pour cette expérience, les nanotubes de carbone présents dans leurs feuilles émettent un signal fluorescent en présence d’oxyde nitrique (monoxyde d’azote), un polluant. Ce signal est détectable par des caméras infrarouges, et il déclenche l’envoi d’un e-mail d’alerte aux chercheurs. « Il s'agit d'une nouvelle démonstration de la façon dont nous avons surmonté la barrière de la communication entre la plante et l'Homme », poursuit ce professeur.
Le but, à terme, est d’utiliser ces plantes pour alerter sur la pollution des eaux souterraines, mais aussi pour prévenir d’une sécheresse et donc des changements climatiques. Mais, en matière d’environnement et d’énergie durable, les épinards ont aussi d’autres vertus puisqu’une université américaine les utilise aussi comme catalyseur pour optimiser...
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