Quand la science est galvanisée par les citoyens

Gouvernement

EDITORIAL - C’est avec un enthousiasme inhabituel qu’on a entendu ces derniers temps des scientifiques évoquer l'implication des citoyens dans la recherche. Une bonne chose à la fois pour l'éducation scientifique et le partage des connaissances, estime notre éditorialiste Dominique Leglu.

Avis aux amateurs, ils ont plus que jamais leur place en science. Et si le terme semble péjoratif à certains, il est facile de changer d’appellation et de faire son choix parmi les expressions aujourd’hui adoubées, de type sciences participatives, collaboratives, ou citoyennes. Ou encore, en version anglo-saxonne tendance numérique, donner dans le "crowdsourcing" ou la "gamification" de la "citizen science".

Surprise, ces derniers temps, c’est avec un enthousiasme inhabituel qu’on a entendu des scientifiques évoquer ces acteurs non professionnels des sciences, en des circonstances on ne peut plus diverses : lors d’un hommage très amical au paléontologue Yves Coppens dans le Sancerrois, une réunion beaucoup plus formelle sur les "Sciences en français" au Québec ou lors du "Printemps des technologies", organisé par la Revue parlementaire et politique et la ville de Saint-Raphaël. La surprise vient de ce que les préjugés ayant la vie dure, les non-spécialistes n’ont pas toujours été bienvenus sur les plates-bandes des sachants.

La science ouverte change la donne

D’aucuns ont pu les voir comme des fardeaux à former et encadrer. Ou s’interroger sur ce qu’il adviendrait en cas de découverte : à qui reviendrait le mérite ? Au professionnel ou à l’amateur ? Sauf que les scientifiques ne peuvent pas être partout, tout le temps. A l’heure de la "science ouverte", les grandes institutions comme Museum, Ifremer, Cnrs, Cnes etc., l’ont bien compris. Elles ont lancé depuis plusieurs années des programmes de sciences participatives ou des jeux pour tous : Vigie-Nature, Qubs, Phenomer, Oceano Vox, Espion des grands fonds, Derrière le blob, la recherche".

De quoi assouvir l’appétit de tout un chacun (ou presque) pour la connaissance de phénomènes qui l’intriguent et la compréhension de l’environnement qui l’entoure. La curiosité est sans limites. Pour se rassasier, l’amateur peut verser du côté de l’astronomie comme de la médecine, de la paléontologie ou de l’ornithologie, lorgn[...]

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