Tout savoir sur le canon Ceasar que la France fournit à l'Ukraine
En fin de semaine dernière, lors d’une interview à Ouest-France, le Président Emmanuel Macron a glissé une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue auprès des Ukrainiens. Il expliquait que parmi les armements lourds, la France allait livrer 12 canons Caesar, des milliers d’obus, ainsi que des missiles Milan. En parallèle depuis ce week-end, une quarantaine d’artilleurs ukrainiens sont en formation en France au camp de Canjuers, dans le sud de la France, pour que les équipages et les systèmes d’artillerie soient opérationnels début mai. Avec cette fourniture d’armes lourdes, la France rejoint ainsi plusieurs pays de l’Otan, comme les États-Unis, le Canada, la Pologne, le Royaume-Uni… Tous gardent à l’esprit de faire en sorte de ne pas franchir la ligne rouge qui pourrait en faire des cobelligérants.
Conçu par Nexter, le système d’artillerie Caesar n’est pas seulement un canon. Il est intégré à un camion tout-terrain 6x6 ou 8x8 doté d’une autonomie de 600 kilomètres. Son moteur de 460 Ch lui permet de rouler sur route à 80 km/h. L’avantage de cet ensemble, c’est qu’il permet à la pièce d’artillerie de se déplacer rapidement et changer de position fréquemment après ses salves. Comme les 72 obusiers fournis par les États-Unis, ce canon long dispose d’un calibre de 155 mm. Il est capable de frapper une cible à 40 kilomètres avec une excellente précision. Sa capacité de tir est de six coups par minute. L’ensemble peut être transporté par un Hercules C130 ou un A400M Atlas.
Un système d’artillerie mobile et précis
Actuellement, l’armée française dispose de 76 canons Caesar et prévoit d’en acquérir 33 dotés du nouveau standard NG. Celui-ci permet d’améliorer sa résistance, notamment celle de sa cabine. La précision des tirs est encore optimisée par une mise à niveau des instruments. Le Caesar NG sera également capable d’utiliser les futures munitions...
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