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"Il savait pas que c'était grave": le frère d'un collégien de Conflans-Sainte-Honorine témoigne

Hommage au professeur d'un collège des Yvelines décapité en pleine rue, le 17 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) 
 - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Hommage au professeur d'un collège des Yvelines décapité en pleine rue, le 17 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Dix jours après l'assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le frère d'un collégien qui a reçu de l'argent du terroriste Abdoullakh A. témoigne sur BFMTV. L'assaillant avait distribué entre 300 et 350 euros à un collégien, qui l'aurait partagé avec d'autres, notamment le frère du témoin interrogé par BFMTV.

Le Russe d'origine tchétchène, âgé de 18 ans, avait proposé cette somme afin que le collégien lui désigne Samuel Paty à sa sortie du collège du Bois-d'Aulne. Selon les déclarations aux enquêteurs de l'adolescent à qui l'argent a été initialement proposé, l'assaillant avait expliqué vouloir filmer le professeur et exiger des excuses pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe, sans évoquer d'action plus violente.

"(Mon petit frère) m'a dit que (son camarade) a eu 300 euros mais il ne savait pas d'où, et qu'il a partagé avec ses copains, donc lui (son frère, NDLR), a pris 40 euros. D'après ce que m'a dit mon petit frère, il avait 300 euros dans la main et il a dit 'qui veut?'. Il y avait des gamins, ils ont pris, et mon petit frère, il faisait partie des gamins. C'est des potes, ils se connaissent depuis longtemps, il ne lui a pas demandé d'où venait l'argent", assure le frère du collégien, sous couvert d'anonymat.

"Il est choqué"

C'est à sa sortie de l'établissement scolaire que l'adolescent de 14 ans a vu son camarade, une liasse de billets à la main. Le terroriste n'est plus là quand ce dernier répartit la somme avec plusieurs personnes, selon des témoins. D'après l'homme interrogé par BFMTV, son frère n'aurait vu que très brièvement l'assaillant, après la distribution d'argent.

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"En rentrant, il a vu la silhouette de la personne avec (son camarade). Ils parlaient, je ne sais pas pendant combien de temps ils ont discuté, mais il les a vus en train de parler. Après lui ça ne le regardait pas donc il est rentré", raconte-t-il.

Ce n'est qu'une fois chez lui que l'adolescent apprend la mort de Samuel Paty.

"(Mon petit frère) est choqué parce qu'il sait que les 300 euros qu'avait eu (son ami), c'était de la part de ce mec-là, et que cette personne-là a tué le prof. Il ne sait pas s'il doit aller au commissariat pour redonner les 40 euros ou bien les garder. Finalement il n'est pas parti. C'est un môme, il savait pas que c'était grave", assure-t-il.

30 heures en garde à vue

Le samedi, au lendemain des faits, la police interroge l'adolescent une première fois. Les autorités cherchent à savoir pourquoi il a reçu 40 euros. Le garçon ressort après son interrogatoire, relate son frère:

"J'ai cru que l'affaire était terminée, que mon petit frère était libre et qu'il n'avait rien. Au final, je crois qu'ils sont revenus lundi à 14 heures, moi j'étais au travail, et cette fois c'était pour voir s'il était complice, parce qu'ils avaient un doute. Ils sont venus, ils l'ont embarqué et il a fait trente heures de garde à vue."

Le collégien a été libéré à l'issue, sans faire l'objet de poursuites. Deux autres collégiens ont été mis en examen pour "complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste". Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Article original publié sur BFMTV.com