Sauver les partis politiques, le défi de la nouvelle génération
EDITO - Alors que les différentes formations font leur rentrée, la défiance envers les partis politiques n'a jamais été aussi grande. Leur refondation est le défi de la nouvelle génération.
Universités d'été, campus, fête de la pomme, pique-nique, congrès… Tous les partis, du PC au en passant par , , , , , , mais aussi les mini-formations des uns et des autres, tous ont organisé des événements pour marquer la rentrée politique. L'occasion d'un tour de chauffe, à la veille d'échéances cruciales (élections à la tête de différents partis, préparation des européennes, refondation…) Mais pourquoi une telle effervescence alors que, dit-on, les partis ne comptent plus? Qu'ils sont obsolètes, voire nocifs. La défiance à leur égard n'a jamais été aussi grande.
Dans datant de juin 2022, seulement 17% des Français déclaraient avoir confiance dans les partis politiques, ce qui les place en queue de classement, derrière les médias ou les syndicats (34%)… Juste devant les plus mal notés, comme les réseaux sociaux (14%). Si malgré cela les partis continuent de rythmer la vie politique, c'est qu'ils restent le meilleur instrument de conquête du pouvoir.
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Un défi pour la nouvelle génération
Voilà justement leur problème. Ils ne sont plus que des machines électorales, avec ce que cela comporte d'intrigues, incapables de se renouveler. C'est le défi de la nouvelle génération: refaire vivre les partis, leur donner du corps, car non seulement ce sont eux qui participent à l'expression du suffrage universel, mais ils sont un des piliers de la démocratie.
Un lien institutionnel entre le citoyen et les gouvernants. Un lieu de débat et d'acculturation des problématiques de la société. Un vecteur de formation pour tous ceux qui veulent s'impliquer dans la vie politique. Un repère idéologique, une famille, un port d'attache indispensable. Le meilleur rempart face aux dérives complotistes. L'on ne renforcera pas la démocratie en les ignorant - et avec, le Parlement -, en créant de nouveaux organes de délibération au prétexte que c'est plus moderne (, , ), comme le fait le chef de l'Etat. C'est aux partis de s'emparer des nouveaux outils - réseaux sociaux, référendums, c[...]
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