Sarkozy et Hollande : deux versions d'une même rigueur
Les deux vainqueurs du 1er tour de la présidentielle ont prévu d'augmenter les impôts et de baisser les dépenses publiques pour réduire le déficit public, dans un contexte économique qu'ils prévoient morose.
A quoi reconnaît-on un programme de rigueur? Est-ce à lacroissance atone qu'il anticipe, à l'objectif prioritaire de réduction du déficit public, aux hausses d'impôts ou aux coupes budgétaires? Face à cette question, François Hollande et Nicolas Sarkozy font preuve d'une belle convergence en répondant: les quatre! Au-delà des quelques différences qui donnent du sens à leurs candidatures, les deux finalistes de l'élection présidentielle promettent tout sauf des lendemains qui chantent.
Des prévisions de croissance modestes
François Hollande table sur une croissance de 0,5% en 2012, puis 1,7% en 2013, 2% en 2014 et 2,5% en 2015, 2016 et 2017. Des hypothèses "prudentes et réalistes" selon le candidat socialiste, qui évoque toutefois dans son projet la possibilité que la croissance plafonne à 2% entre 2015 et 2017. Ce qui nécessiterait de nouvelles mesures d'ajustement budgétaire: un demi-point de croissance en moins, c'est 5 milliards d'euros de recettes fiscales qui disparaissent.
Nicolas Sarkozy prévoit de son côté une progression de l'activité de 0,7% en 2012, 1,75% en 2013, 2% en 2014, 2015, 2016 et 2017. Le chiffrage du programme du président-candidat ajoute, dans une pique à François Hollande, que "des hypothèses plus optimistes, allant jusqu'à 2,5% de croissance, nous auraient donné une marge de manoeuvre supplémentaire de 15 milliards d'euros". Sans compter l'effet d'entraînement attendu des diverses mesures envisagées dans le camp de l'UMP ("TVA sociale", exonération de charges sur les embauches de seniors...), qui représentent "une marge de sécurité d'au minimum 2,5 milliards d'euros".
Priorité à la réduction du déficit et de la dette
Malgré des prévisions de croissance moins optimistes que son rival, Nicolas Sarkozy espère faire revenir les finances publiques… Lire la suite sur Challenges.fr