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Santander annonce un bénéfice trimestriel en hausse de 70%

par Sarah White et Jesús Aguado

MADRID (Reuters) - Santander, plus grande banque de la zone euro, est parvenue en 2014 à inverser la tendance en matière de distribution de crédits après deux années de contraction, conformément à la priorité définie par sa nouvelle présidente Ana Botin.

L'établissement espagnol parie sur la reprise économique de son pays d'origine et d'autres marchés importants comme la Grande-Bretagne pour gonfler ses bénéfices et distribuer davantage de crédits, alors que ses pertes sur les créances immobilières en Espagne s'amenuisent et que sa direction a été refaçonnée par Ana Botin.

Son action gagnait 3,51% à 6,143 euros vers 11h20 GMT à la Bourse de Madrid, soit davantage que l'indice sectoriel européen (+1,89%), également porté par la perspective d'un apaisement sur la dette grecque.

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Le titre évolue cependant toujours près d'un creux de plus d'un an touché en janvier après une augmentation de capital inattendue de 7,5 milliards d'euros et une réduction de son dividende, deux mesures prises pour soutenir l'activité de crédits.

Comme ses pairs, la banque espagnole va devoir composer avec la faiblesse des taux d'intérêt dans certaines régions, en particulier dans la zone euro, mais aussi avec les rachats de dettes souveraines décidées par la Banque centrale européenne (BCE), susceptibles de rogner les marges du secteur.

Son revenu net des intérêts (NII), un indicateur particulièrement surveillé mesurant la différence entre les revenus tirés des prêts et les coûts des dépôts, a été plus élevé que prévu au quatrième trimestre et a progressé de 11% sur un an, a annoncé la banque mardi.

PAS DE PROJET D'ACQUISITION

Il s'agit d'un signe encourageant aux yeux de nombreux analystes même si le bénéfice net sur la période octobre-décembre, trimestre marqué par la prise de pouvoir d'Ana Botin après le décès de son père, a été légèrement inférieur aux attentes, malgré un bond de près de 70%.

"Nous voyons comme un élément positif la réduction de la dépendance du chiffre d'affaires aux activités de trading, la principale source de revenus provenant du NII et des commissions", écrit l'analyste Nuria Alvarez dans une note du courtier Renta 4.

Santander a affiché un bénéfice net de 1,46 milliard d'euros sur le trimestre, nourri également par la baisse des charges liées aux créances douteuses.

L'insistance mise par Ana Botin sur le développement du crédit pour développer la croissance du groupe contraste avec la frénésie d'acquisitions de son défunt père Emilio.

"Nous allons être plus stricts dans nos critères d'acquisitions même si laissez-moi vous dire clairement que nous ne considérons pas cela comme une priorité et que nous n'envisageons pas la moindre acquisition", a dit la présidente au cours d'une conférence téléphonique.

Santander a fait état d'une distribution de crédits en hausse de 5% en 2014, dont 2% en Espagne, durement frappée par l'explosion d'une bulle immobilière à la fin de la décennie 2000. En tenant compte des actifs brièvement détenus, le crédit a même progressé de 7% dans l'ensemble du groupe mais, selon ce critère, un recul de 1,7% a été constaté en Espagne.

Le crédit a augmenté dans la plupart de ses marchés stratégiques, notamment la Grande-Bretagne et le Brésil, même si le résultat en Amérique latine, qui représente près de 40% des bénéfices du groupe, a été affecté par des effets de changes défavorables et a reculé de 1%.

Dans sa présentation, la banque dit vouloir développer le crédit plus rapidement que ses principaux concurrents internationaux au cours des deux prochaines années. Elle compte aussi ramener son ratio d'exploitation de 47% à l'heure actuelle à moins de 45% d'ici 2017.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)