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Samsung Electronics, sous pression, étudie une scission du groupe

par Se Young Lee

SÉOUL (Reuters) - Samsung Electronics a annoncé mardi son intention d'augmenter son dividende et d'étudier la possibilité d'une scission en deux entités, ce qui constituerait le plus important changement structurel des 47 années de l'histoire du groupe sud-coréen.

Le premier fabricant mondial de smartphones, de mémoires et de téléviseurs a cependant ajouté qu'il était "absolument neutre" sur la manière de procéder et n'a fourni que peu de détails sur son éventuelle restructuration, ce qui a déçu les investisseurs en Bourse où l'action a fini inchangée.

"L'examen ne présage en rien de la direction ou de l'intention que la direction et le conseil suivront", a déclaré Samsung dans un communiqué, ajoutant avoir recruté des conseillers externes pour cette revue stratégique qui devrait durer au moins six mois.

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Une réorganisation du groupe pourrait permettre aux héritiers de la famille Lee de renforcer leur emprise sur le joyau du conglomérat Samsung Group. Le fonds spéculatif américain Elliott Management a proposé cette restructuration en octobre pour accroître la valeur boursière du groupe, actuellement de l'ordre de 224 milliards de dollars (211 milliards d'euros).

Samsung s'est engagé à redistribuer 50% de sa génération de trésorerie (free cash flow) pour 2016 et 2017, tandis qu'Elliott souhaite porter cette proportion jusqu'à 75% et réclame en plus un dividende spécial de 26 milliards de dollars.

Selon les analystes, l'annonce du groupe est en deçà des attentes des investisseurs et l'incertitude sur la restructuration pèse sur le titre.

"Il y a une certaine déception que le dividende ne soit pas plus élevé et peut-être aussi sur l'absence d'un dividende spécial; c'est la raison pour laquelle l'action fait du surplace aujourd'hui", explique Sat Duhra, gérant d'actifs chez Henderson Global Investors.

Samsung n'a pas directement abordé les propositions d'Elliott dans son communiqué mais a promis d'y répondre d'ici à la fin novembre.

Le géant sud-coréen a également dit qu'il n'envisageait pas de fusionner sa maison mère avec Samsung C&T, la holding de facto du groupe, même s'il devait passer à une structure de holding, ce qui va à l'encontre de la proposition d'Elliott.

"Samsung n'a rien annoncé de surprenant ou allant au-delà de ce que les investisseurs avaient déjà à l'esprit", estime Park Jung-hoon, gérant de fonds chez HDC Asset Management.

SUCCESSION

Les investisseurs et les analystes prédisent depuis longtemps une scission de Samsung Electronics, y voyant pour les héritiers de la famille Lee, Jay Y. Lee et ses deux soeurs, un moyen d'accroître leur contrôle sur Samsung Group.

Les dirigeants de Samsung n'ont fait aucun commentaire sur la réorganisation structurelle à l'étude mais les investisseurs pensent que les Lee et les filiales de Samsung Group échangeront leurs actions contre celles d'une nouvelle holding, renforçant ainsi leur emprise.

Ce faisant, Samsung Electronics rémunérerait alors davantage les actionnaires, pensent les investisseurs. Une telle mesure augmenterait aussi les bénéfices des sociétés de Samsung Group et des héritiers, qui devront s'acquitter de lourds droits de succession en cas de décès du patriarche du groupe, Lee Kun-hee, âgé de 74 ans et souffrant depuis 2014.

Selon les investisseurs, le cours de Bourse de Samsung accuse une forte décote par rapport à ses pairs en raison de la structure complexe du groupe, d'une mauvaise gouvernance et d'une gestion de trésorerie inefficace. Une restructuration majeure résoudrait ces problèmes et ferait par conséquent remonter l'action, espèrent-ils.

"Nous serions ravis de voir le groupe, comme beaucoup d'autres entreprises coréennes, prendre le bon chemin en corrigeant des décennies de structures inefficaces, de mauvaise gouvernance et de mauvaises habitudes vis-à-vis des actionnaires minoritaires", a déclaré Sat Duhra de chez Henderson.

Samsung a promis de majorer son dividende 2016 de 36% à 28.500 wons (23 euros) par action, et de consacrer tout excédent de génération de trésorerie qu'il lui resterait de 2016 au rachat ou à l'annulation d'actions dès janvier 2017.

Le groupe a également dit avoir besoin de conserver une trésorerie nette comprise entre 65.000 et 70.000 milliards de wons, ce qui laisse supposer qu'il n'est pas disposé à verser le dividende spécial de 30.000 milliards de wons réclamé par Elliott.

Selon le fonds spéculatif américain, Samsung dispose, comparé à ses grands concurrents mondiaux Qualcomm, TSMC ou Apple, à la fois de la trésorerie nette la plus élevée et du plus faible ratio de distribution de dividendes, en conséquence de sa politique particulièrement prudente.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)