Salon de l'agriculture: au secours, la France perd sa souveraineté alimentaire!
Alors que s’ouvre le Salon de l’agriculture à Paris, ce samedi, la production de viande tricolore est au plus bas et le cheptel français est en train de dépérir. Une crise profonde des exploitations, faute d’attractivité du métier et de rentabilité de l’activité, qui menace l'indépendance alimentaire nationale.
Comme tous les ans, un concours de beauté a été organisé pour désigner l’égérie du Salon de l’agriculture, qui se tient à la porte de Versailles, à Paris, du 25 février au 5 mars. C’est Ovalie, une magnifique Salers du Cantal qui a été choisie. Avec sa superbe robe acajou, ses grandes cornes en forme de lyre et son caractère docile, pendant deux semaines, elle va être l’image de l’agriculture française. Le président de la République, les ministres, présidents de région... chacun viendra lui caresser le flanc. Mais derrière l’image idyllique du ruminant de carte postale, la réalité de l’élevage français est beaucoup moins rose.
"Le cheptel français ne cesse de fondre, s’alarme Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB), qui regroupe les producteurs de vaches allaitantes, c’est- à-dire les vaches à viande. C’est un drame pour la souveraineté alimentaire de la France, nous n’avons jamais autant importé de viande !" En 2021, avec plus de 17,3 millions de têtes, le cheptel bovin a reculé pour la sixième année consécutive. Et comme, contrairement à ce que l’on a tendance à croire, la consommation de viande demeure assez stable en France, "il a fallu importer 29 % de la viande consommée dans le pays en 2021", indique Natacha Guillemet, éleveuse en Vendée et responsable de la Coordination rurale.
L’élevage laitier connaissant une chute encore plus vertigineuse, la pénurie de lait et de beurre menace en permanence l’industrie, qui a de très gros besoins en matières grasses. "Pour l’heure, les abatteurs n’ont pas à subir de baisse d’activité en raison du grand nombre d’abattages liés à des cessations d’activité", observe Patrick Bénézit. Mais à terme, toute la filière va se reformater. On n’imagine pas d’amélioration, en l’absence de relève et avec plus de la moitié des éleveurs français âgés de plus de 50 ans. Le constat est aussi valable pour les autres types de viandes. Plus d’un quart de notre consommation de porc, notamment de jambons, provient [...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Christiane Lambert ne briguera pas de nouveau mandat de présidente de la FNSEA
Dans une vallée agricole de l'Aquitaine, de précieuses retenues en manque d'eau
Des milliers de manifestants rassemblés à Berlin pour signer la paix avec Moscou
Avec sa marque de soins Carita, l'Oréal s'installe brillamment dans le luxe