Salon de Farnborough: Boeing peut-il menacer Airbus ?
Alors que s’ouvre à Farnborough, près de Londres, le premier grand salon aéronautique post-Covid (18-22 juillet), Boeing doit absolument redécoller face à un Airbus ultradominant. Des commandes de Delta et Lufthansa sont d’ores et déjà attendues.
Le salon de Farnborough 2022 sera-t-il aussi bouillant que ses organisateurs l’annoncent? Côté météo, sans aucun doute: le mercure devrait atteindre les 40 degrés sur le tarmac de l’aéroport d’affaires de Londres, transformant le salon aéronautique en étuve comparable à la fournaise du Bourget 2019. Côté commandes, le grand raout anglais, premier grand salon de l’ère post-Covid, devrait également faire grimper le thermomètre. De gros contrats sont déjà annoncés . Air India pourrait toper pour des A350 et des A320neo. Selon les analystes de Jefferies, 800 commandes seraient ainsi dans les tuyaux. Mais le chiffre pourrait être supérieur: depuis 2012, les grands salons tournent à une moyenne de 1.000 commandes environ.
Qui dominera les débats cette année? Les deux géants Airbus et Boeing débarquent à Londres avec des ambitions très différentes. Le groupe européen vient sans grande pression. Son carnet de commandes affiche complet, ou presque: le groupe a plus de 7.000 appareils à livrer, dont près de 6.400 monocouloirs de la famille A320neo. Avant même le salon, Airbus est déjà engagé dans une remontée historique de sa cadence de production. Passée de 60 à 40 A320 par mois durant la crise Covid, . Airbus vise désormais 75 appareils par mois en 2025, un niveau jamais atteint dans l’histoire.
Succès de l'A350 cargo
Avec 61% de part de marché sur les monocouloirs, contre seulement 39% à Boeing, Airbus se sait en position de force. L’avionneur toulousain ne crachera évidemment pas sur des commandes supplémentaires, mais il n’en a pas un besoin vital. Sa priorité est clairement de redécoller sur le segment des long-courriers, où il est toujours devancé par son rival américain (40% de part de marché, contre 60% à Boeing). Mais ce marché, le plus touché par la crise du coronavirus, reste déprimé, avec un trafic inférieur d’un tiers aux chiffres d’avant-pandémie. Seul le segment cargo surnage. Airbus y a réussi une jolie percée en lançant, en novembre dernier, une version fret[...]
Lire la suite sur challenges.fr