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De peur de "tuer son supérieur", un salarié et délégué syndical FO se suicide près de Nancy

De peur de "tuer son supérieur", un salarié et délégué syndical FO se suicide près de Nancy (Getty Images)

Un employé et délégué syndical d’un magasin Leclerc à proximité de Nancy a mis fin à ses jours samedi avec une arme à feu avant l'ouverture du magasin. Une lettre a été retrouvée expliquant son geste et ses difficultés dans le cadre de son travail et sur le plan personnel.

Maxime Chery, un salarié de Leclerc et délégué syndical de Force Ouvrière, s’est donné la mort sur son lieu de travail samedi au petit matin, avant l’ouverture du magasin de Vandoeuvre-lès-Nancy, en périphérie de Nancy. L’homme, âgé de 34 ans, a mis fin à ses jours avec une arme à feu. Il a laissé sur lui une lettre dans laquelle il fait état de difficultés liées à son travail, mais aussi de difficultés personnelles selon le parquet de Nancy.

“Sur le corps de la personne décédée a été retrouvée une lettre expliquant son geste et faisant état de difficultés dans le cadre de son travail ainsi que de difficultés personnelles. L’arme de petit calibre (22LR) a été retrouvée sur place”, a relaté François Pérain, procureur de la République de Nancy. “Au regard des résultats de cette première phase d’investigations, une enquête pourra être ouverte pour harcèlement moral et homicide involontaire”, a-t-il ensuite précisé.

Un suicide “pour ne pas avoir à tuer son supérieur”

Au lendemain du drame, le syndicat FO Meurthe-et-Moselle a mis en place une cagnotte destinée aux frais d’obsèques. FO ajoute que l’argent collecté servira également au “paiement des frais de justice pour les actions engagées contre son employeur”. Au moment où ces lignes sont écrites, 3.745 euros ont été collectés sur la plateforme.

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Un rassemblement se tient mardi de 10 h à 16 h devant la grande surface pour “dénoncer les conditions de travail dans la grande distribution et en particulier au Leclerc de Vandoeuvre”.

Selon les premiers témoignages relayés par L’Est Républicain, c’est un conflit avec son chef de département qui aurait poussé l’homme à bout. Les parents de la victime ne comptent pas en rester là puisque le père de Maxime Chery est entré en contact avec FO et leur a indiqué qu’il souhaitait déposer une plainte.

De son côté, sa mère a eu la teneur des derniers mots écrits par son fils. “Ma cliente pleure son fils et veut connaître la vérité. Pour elle, c’est un problème de personne qui est à l’origine de ce drame. Et elle laisse le soin au syndicat FO de mener le combat, plus général, sur les conditions de travail au sein de Leclerc”, a confié Me Didier Grandhaye, l’avocat de la mère de la victime, à L’Est Républicain. “La police a lu la lettre à ma cliente qui m’en a expliqué la teneur. Dans cette lettre, son fils annonce qu’il se suicide pour ne pas avoir à tuer son supérieur, tellement il n’en peut plus.”

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