1 766,92 euros brut. Soit 1 398,70 euros net. C’est ce que perçoivent, tous les mois, les salariés payés au Smic aujourd’hui. Et ces derniers risquent de devoir attendre jusqu’au 1er janvier 2025 pour bénéficier d’une revalorisation salariale, le Smic devant augmenter de manière mécanique, en fonction de l’inflation, à cette date. Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, pourrait par ailleurs décider de nouvelles mesures pour revaloriser les bas salaires, alors que la question du pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Français.
Il faut dire que les «smicards» sont de plus en plus nombreux : ils représentaient 17,3% des salariés en 2023, d’après les dernières données de la Dares, contre 14,5% un an plus tôt. Un peu plus de 3 millions de Français (sur)vivent ainsi avec le Smic tous les mois. A temps plein ou temps partiel, homme ou femme, seul ou en couple, avec ou sans enfants à charge, en début ou fin de carrière… les profils des salariés touchant le Smic sont très variés.
Mais pour tous, le problème est le même : l’indexation du salaire minimum légal sur l’inflation ne suffit plus à préserver leur pouvoir d’achat. Et en raison d’exonérations de cotisations sociales beaucoup plus importantes au niveau du Smic, les employeurs n’ont aujourd’hui aucun intérêt financier à augmenter les plus bas salaires. Résultat : les salariés payés au Smic peuvent rester bloqués à ce niveau de rémunération pendant de nombreuses années.
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