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Sénégal : radio sans tabous

Dans un pays où le taux de fécondité par femme frôle les cinq enfants, l'information sur "la santé sexuelle et reproductive" passe par des émissions de radio et des séries télé. Au micro ou dans un script, on dénonce, on alerte. Soumission, violences conjugales, croyances... Ces rendez-vous sont très populaires. Malgré des freins culturels et religieux, l'impact positif de ces reproductions sur les droits des femmes et l'émancipation de la jeunesse est loin d'être une fiction. Enquête.

Boro, une zone rurale à 100 kilomètres de Dakar. Devant les bureaux de la station de radio locale, Niayes FM, un groupe de femmes en tuniques de wax coloré, accroupies au-dessus de bassines d’eau, lavent leur linge en rigolant. Leurs éclats de rire répondent aux cris des enfants qui virevoltent autour d’elles. Les plus curieux viennent à la rencontre des journalistes, intrigués par l’objet suspendu à leur épaule : un Nagra, un enregistreur pro. Il est 10 heures et l’une des émissions les plus populaires de la commune va commencer. Posté dans une étroite salle de régie, derrière une vitre transparente, le technicien demande à l’animateur de l’émission – en wolof – de commencer. Elle s’intitule « Fagaru mo gueune fadju » (« Mieux vaut prévenir que guérir »). « Chers auditeurs, chères auditrices !

La sexualité, sujet tabou

Au Sénégal, dans nombre de familles, la sexualité demeure un sujet tabou. Alors que, exposés à Internet, les jeunes sont devenus plus vulnérables. Ils sont confrontés aux grossesses non désirées, aux MST… Aujourd’hui, quelles sont les solutions pour favoriser le dialogue ? C’est le débat de ce matin… » Parmi les invités, un membre de l’Association des éclaireurs et éclaireuses du Sénégal – laïque –, un enseignant au collège public et une sage-femme. Tous trois sont des habitués de ce programme dédié à la santé sur la radio communautaire de Mboro. « Avant sa création en 2012, nous avons constaté un réel déficit d’informations. Ici, la population ne lit pas les journaux », constate Khady Diatta Sarr, la directrice. « Les débuts de l’émission ont été difficiles, reconnaît cette femme en tailleur noir et talons hauts. Mais nos journalistes ont prouvé que l’on pouvait parler de sexualité sans heurter les(...)


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