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Sécurité globale: un nouvel appel à la mobilisation samedi

Un manifestant porte une pancarte
Un manifestant porte une pancarte

Alors qu’une nouvelle vidéo d’interpellation violente a été dévoilée par Loopsider, le collectif opposé à la proposition de loi "Sécurité globale" appelle à venir manifester samedi à Paris. Mais la "marche des libertés" a été interdite par la préfecture qui n'autorise qu'un rassemblement statique. Le dialogue entre le gouvernement et les syndicats de journalistes et ONG est au point mort.

La préfecture n'autorise qu'un rassemblement statique

La coordination "Stop loi Sécurité globale", rassemblant des syndicats de journalistes, des ONG, l'association de la presse judiciaire, la Ligue des droits de l'homme (LDH) et d'autres ONG, s'oppose à la proposition de loi "Sécurité globale" et son très controversé article 24, qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers. Cette dernière a été adoptée en première lecture à l'Assemblée mardi, avant son examen au Sénat en janvier.

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Le défilé prévu à l'origine, de la place de la République à la place de la Bastille a été interdit pour éviter "la propagation du coronavirus", selon l'arrêté préfectoral. La préfecture autorise toutefois un rassemblement statique place de la République. Une décision qui interroge concernant le respect des distances barrières: seront-elles davantage respectées dans le cadre d'un rassemblement statique plutôt que lors d'une déambulation?

Le SNJ, premier syndicat de journalistes, évoque un procédé "inacceptable, alors que des marches sont autorisées dans d'autres villes en France". Le syndicat a donc décidé de maintenir cette marche et l'a expliqué dans une lettre au préfet de police de Paris, Didier Lallement.

"Le monde nous regarde"

"Nous irons et nous marcherons pour défendre" la "liberté", parce que "le monde nous regarde", lui écrivent les signataires, conscients des "risques" encourus après les "coups" reçus lundi par des journalistes et des manifestants lors de l'évacuation musclée d'un camp de migrants, Place de la République.

Mais "nous ne nous rendrons pas" à "l'invitation de Monsieur le Premier Ministre", qui devait recevoir des représentants de la presse ce jeudi à 17 heures, trois jours après l'échec de discussions avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

La secrétaire générale du SNJ, Dominique Pradalié, a précisé que l'interdiction de la marche n'était pas la seule raison du boycott des syndicats. Selon elle, Matignon refuse de recevoir les membres de la coordination représentant les citoyens tels que la LDH. Cela revient "à isoler les journalistes alors qu'on ne se bat pas pour les journalistes mais pour le droit d'informer et d'être informé", a-t-elle expliqué.

La crainte de nouveaux heurts

La mobilisation contre le texte ne cesse de grossir. Mercredi, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) a à son tour réclamé le retrait de l'article 24, invoquant de "lourdes menaces sur la liberté d'informer".

Cet appel à manifester et le troisième contre la proposition de loi. Lors du premier, des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre, conduisant à l'interpellation de 33 personnes, dont un journaliste de France 3.

Samedi dernier, lors du second rassemblement, des incidents ont également été observés en fin de journée, avec l'interpellation de 23 personnes. Ce troisième rassemblement fait craindre de nouveaux débordements, quelques jours après l'évacuation violente de centaines de migrants place de la République.

Article original publié sur BFMTV.com