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Pour Ryanair, le recul du pétrole favorise la guerre des prix

Ryanair a relevé sa prévision de bénéfice d'exploitation annuel pour la troisième fois en autant de mois sous l'effet de la réduction des coûts et d'une hausse du trafic, mais la compagnie aérienne à bas coûts dit attendre une croissance modeste des bénéfices l'an prochain à cause de la baisse des tarifs. /Photo d'archives/REUTERS/ Albert Gea

par Padraic Halpin et Kate Holton

DUBLIN (Reuters) - Ryanair Holdings a déclaré lundi que le bénéfice de son exercice qui commencera le 1er avril n'augmenterait que très modérément en raison du plongeon des cours du pétrole, évolution qui permet aux concurrents de la compagnie aérienne à bas coûts de baisser leurs tarifs.

Ces commentaires ont entraîné une chute de l'action Ryanair, qui a pourtant également relevé, pour la troisième fois en autant de mois, sa prévision de bénéfice d'exploitation pour l'exercice 2014-2015, qui se termine le 31 mars.

Vers midi, le titre de la compagnie irlandaise reculait de 5,17% à 9,86 euros, entraînant dans son sillage EasyJet (-4,78%) et pesant sur le compartiment des voyages et du transport aérien (-1,65%), baisse sectorielle la plus marquée.

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A la faveur d'une réduction des coûts et d'une hausse du trafic, Ryanair, première compagnie aérienne en Europe par le nombre de passagers transportés, anticipe désormais un résultat opérationnel compris entre entre 840 et 850 millions d'euros pour l'année fiscale s'achevant en mars, contre une précédente fouchette de prévisions allant de 810 millions à 830 millions d'euros.,

En trois mois, Ryanair a reléve de plus de 30% sa prévision de bénéfices, la compagnie ayant notamment tiré parti des améliorations apportées à un service client longtemps décrié.

COUVERTURE DES BESOINS EN CARBURANT

Le performances financières de 2014-2015 lui ont permis d'annoncer un nouveau programme de rachats d'actions de 400 millions d'euros.

Mais le groupe est pris au piège par sa politique de couverture sur le prix du carburant à court et moyen termes alors que certains de ses rivaux commencent déjà à tirer parti de l'effondrement des cours du brut, qui ont chuté de quelque 60% depuis leur dernier pic de juin 2014.

Ryanair a couvert 90% de ses besoins en kérosène pour l'exercice 2015-2016 à un cours de 92 dollars le baril. Or, le Brent est tombé à 53 dollars et, de l'avis de nombreux spécialistes, il n'est pas près de remonter tout de suite.

Pour l'exercice 2016-2017, la compagnie a couvert 35% de ses besoins à 68 dollars le baril, mais elle a souligné que nombre de ses concurrents ne vont pas aussi loin dans le temps dans leur politique de couverture, ce qui leur permet donc de baisser encore leur prix.

"De notre point de vue, le programme de rachats d'actions souligne la solidité du bilan de Ryanair et sa capacité à générer de la trésorerie, mais la direction a voulu faire preuve de prudence pour les perspectives 2016", ont noté les analystes de Liberum.

Sur les trois derniers mois de 2014, le groupe irlandais a dégagé un résultat après taxes de 49 millions d'euros, supérieur aux 30 millions attendus par le consensus des analystes. Sur la même période en 2013, Ryanair affichait une perte de 35 millions d'euros.

Pour la période janvier-mars, Ryanair anticipe désormais une hausse de 25% de son trafic passagers, contre une précédente estimation de +20%, dans un contexte de recul de 6% à 8% des billets d'avion.

Après avoir augmenté de 56,5% en 2014, la hausse de l'action Ryanair n'est plus que 0,75% depuis le début de l'année. L'indice sectoriel affiche de son côté une progression de près de 6,5% en 2015 après +18,3% en 2014.

(Claude Chendjou et Benoît Van Overstraeten pour le service français)