La Russie tente d’asseoir sa domination dans l’Ukraine occupée en détournant Internet
Une interruption de la connectivité Internet a été observée dans la région de Kherson, occupée par l’armée russe. L’accès a été rétabli, mais le trafic passe désormais sur les infrastructures russes et non plus ukrainiennes. Ce n’est pas une première.
La guerre se poursuit en Ukraine, aussi bien pour le contrôle des territoires que pour la maîtrise de l’espace informationnel. Preuve en est à Kherson, une grande ville dans le sud du pays, à mi-chemin entre la Crimée et l’agglomération de Mykolaïv. Alors que des combats sont en cours dans la région, avec une potentielle reprise de la ville par l’armée ukrainienne, le contrôle des réseaux de télécommunications sur place fait aussi l’objet d’un affrontement.
C’est ce que montrent les dernières mesures de NetBlocks, une organisation née en 2017 qui suit et documente la liberté d’accès à Internet dans le monde et signale tout évènement atypique à une échelle régionale ou nationale, qu’il s’agisse d’une coupure du trafic, d’une cyberattaque ou de n’importe quelle autre perturbation. Cet observatoire suit la situation en Ukraine depuis le début du conflit, avec la tentative d’invasion lancée le 24 février dernier.
Dans un tweet publié le 30 mai, NetBlocks signale justement que l’accès à Internet dans la ville de Kherson — qui compte un peu plus de 280 000 habitants en temps normal — a été brièvement interrompu,
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