Dans le rugby, l'ouragan Bernard Laporte jugé à partir de mercredi pour des soupçons de favoritisme

AFP/Archives - FRANCK FIFE

Les Anglais disent que, "en France, seul Richelieu a plus de sens politique que lui": le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte, jugé à partir de mercredi pour des soupçons de favoritisme autour du sponsoring des Bleus, est un redoutable animal politique autant que touche-à-tout et fort en gueule.

Les Anglais disent que, "en France, seul Richelieu a plus de sens politique que lui": le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte, jugé à partir de mercredi pour des soupçons de favoritisme autour du sponsoring des Bleus, est un redoutable animal politique autant que touche-à-tout et fort en gueule.

Comme un chat, Laporte, 58 ans, a eu plusieurs vies: demi de mêlée à Gaillac puis à Bordeaux-Bègles; entraîneur de Bordeaux, du Stade français ou de Toulon; sélectionneur du XV de France; colleur d'affiches pour François Mitterrand; secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy; homme d'affaires; homme-sandwich pour du jambon ou des produits canins; consultant télé et radio; dirigeant à la FFR et à World Rugby...

Le natif de Rodez, récemment désigné homme le plus influent du rugby mondial par le magazine Rugby World, ne s'est jamais soucié des "on-dit", lâchant ce qu'il pense, avec son accent du Sud-Ouest et à sa façon, quitte à bousculer les codes. Voire choquer.

Car, comme les matous, Bernard Laporte retombe aussi toujours sur ses pattes. Il a survécu à un grave accident de voiture, un jour de juillet 1985, qui l'avait plongé une semaine dans le coma.

"C"est le moment le plus important de ma vie", a un jour confié l'intéressé, qui s'était vu signifier par le médecin qu'il ne pourrait plus jamais jouer au rugby.

- Accident de route -

Six ans plus tard, le demi de mêlée était sacré champion de France avec Bègles-Bordeaux, capitaine et chef de meute de la terrible première ligne formée par Serge Simon, Vincent Moscato et Philippe Gimbert, surnommés "Les Rapetou".

Question combat, l'ancien coach des Bleus s'y connaît, lui qui a toujours fait de la domination physique, appuyée par une solide conquête, la pierre angulaire du jeu, pragmatique, de ses équipes.

C'est ainsi qu'il a hissé le Stade français de la troisième division au titre de champion en 1998, avant de tout rafler avec le RC Toulon: trois Coupes d'Europe (2013, 2014 et 2015) et un Bouclier de Br[...]

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