La rotation sectorielle en Bourse : outil utile ou agitation futile ?
La rotation sectorielle est une technique de gestion de portefeuille qui consiste à investir dans les différents secteurs de l’économie en fonction de la conjoncture, en surpondérant les secteurs dits «porteurs» et en sous-pondérant les autres. Dans la conjoncture qui est la nôtre aujourd’hui, d’une reprise conjoncturelle après la chute d’activité provoquée par la pandémie Covid-19, cette stratégie se réduit le plus souvent à alléger les «valeurs de croissance», qui ont bien performé et affichent des valorisations élevées, voire très élevées, pour s’investir dans les «valeurs cycliques» délaissées, dont les faibles valorisations apparaissent comme autant d’opportunités. Se pose alors la question suivante : quelle place cette stratégie doit-elle occuper dans notre gestion ? Faut-il participer à ce type d’arbitrages ? Dans l’idéal, si la conjoncture doit se redresser durablement, les valeurs cycliques en seront les premières bénéficiaires et il serait logique de tenter d’en profiter. Mais nous devons alors nous demander s’il est pertinent de quitter les valeurs de qualité, qui font la fortune de leurs actionnaires depuis des décennies, pour se tourner vers des valeurs cycliques qui, à l’exception de périodes aussi fastes que brèves, ont sans doute répandu autour d’elles plus de pertes que de gains. Les valeurs cycliques montent et descendent Parmi les valeurs cycliques, pensons à ArcelorMittal, au secteur bancaire, ou à l'automobile, ce secteur qui frôle la faillite tous les dix ans et qui est sauvé in extremis par l’intervention des pouvoirs publics. Mettez en face d’elles des valeurs de croissance connues de tout néophyte, je veux parler de L’Oréal, d’EssilorLuxottica, d’Air Liquide, de Linde, de Nestlé, de Teleperformance, de Dassault Systèmes et de beaucoup d’autres. Est-il vraiment judicieux d’échanger l’une de ces valeurs contre une Cliquez ici pour lire la suite