Publicité
La bourse ferme dans 3 h 58 min
  • CAC 40

    8 021,48
    -70,38 (-0,87 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 951,30
    -38,58 (-0,77 %)
     
  • Dow Jones

    38 460,92
    -42,77 (-0,11 %)
     
  • EUR/USD

    1,0731
    +0,0030 (+0,28 %)
     
  • Gold future

    2 341,00
    +2,60 (+0,11 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 551,61
    -2 516,60 (-4,05 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 353,43
    -29,14 (-2,11 %)
     
  • Pétrole WTI

    82,99
    +0,18 (+0,22 %)
     
  • DAX

    17 961,93
    -126,77 (-0,70 %)
     
  • FTSE 100

    8 093,16
    +52,78 (+0,66 %)
     
  • Nasdaq

    15 712,75
    +16,11 (+0,10 %)
     
  • S&P 500

    5 071,63
    +1,08 (+0,02 %)
     
  • Nikkei 225

    37 628,48
    -831,60 (-2,16 %)
     
  • HANG SENG

    17 284,54
    +83,27 (+0,48 %)
     
  • GBP/USD

    1,2513
    +0,0050 (+0,40 %)
     

Riss, libre dans sa tête

Condamné à vivre sous haute protection, le patron de "Charlie Hebdo" persiste et signe.

La Vendée de sa jeunesse n’a plus le même charme. Même en rase campagne, dans les champs et les sentiers perdus, ils sont là, les anges gardiens, armés comme à la guerre. Riss, le directeur de « Charlie Hebdo », rêve parfois de les semer, leur dire « ciao, désolé les gars », courir vers le soleil. Mais il ne veut pas compliquer leur tâche. Et puis c’est ainsi depuis le 7 janvier 2015, à quoi bon s’en plaindre, la liberté est morte avec les copains. Plus jamais seul, sauf dans sa tête, au point de redouter qu’un jour la folie l’emporte. Dans la maison de ses parents, à Noël, Riss a soufflé un peu ; il est redevenu Laurent Sourisseau – son vrai nom ; il a repris des forces, bonnes bouffes et bricolage avec son père, un ancien croque-mort maître en humour noir.

Il en faut, ces derniers mois ont été « costauds », comme il dit ce mardi matin glacé avant de rejoindre sa rédaction, un bunker ultra-secret muré par sept portes blindées. Riss se lève pour saluer, solide carcasse, premiers mots en suspens, regard bleu en mal de lueur, l’épaule droite, torpillée par la kalachnikov de Chérif Kouachi, raide dans le pull camionneur. Mais il sourit, fossettes facétieuses. Enfin, le procès est terminé et consigné, pour ceux qui ne l’ont pas suivi, dans une BD confiée à deux talents venus au journal après 2015, le dessinateur François Boucq et le romancier Yannick Haenel. Cinquante-quatre jours restitués avec tous les acteurs ; juges, avocats, policiers, rescapés de « Charlie », de l’Hyper Cacher, familles des victimes, ainsi que les quatorze accusés – dont trois absents –, complices présumés des terroristes morts. L’ensemble est juste, émouvant, glaçant. Audiences en plein Covid, dédale périlleux vers la vérité, bals de(...)


Lire la suite sur Paris Match