Revalorisation des enseignants : les limites des annonces d’Emmanuel Macron
Comme il s’y était engagé pendant la campagne pour l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a annoncé lui-même, le 20 avril dernier, des revalorisations salariales pour les enseignants dès la rentrée prochaine. Celles-ci se décomposent en deux parties : une augmentation “socle”, versée à tous les professeurs sans condition et comprise entre 100 et 230 euros net par mois, et une revalorisation “pacte”, permettant aux enseignants qui réalisent des missions supplémentaires de gagner jusqu’à 500 euros net de plus par mois.
Le hic, c’est que le président de la République avait promis, à l’origine, une revalorisation générale de 10% pour tous les enseignants, voire de 20% pour ceux qui en font plus. Or d’après un document du ministère de l’Éducation nationale que Capital a pu consulter, seuls quelques professeurs bénéficieront d’une augmentation inconditionnelle de 10% ou plus par rapport à septembre 2022. C’est le cas, par exemple, des professeurs stagiaires à mi-temps ayant moins d’un an d’expérience ou des enseignants ayant entre 6 et 8,5 années de carrière.
Mais à partir de 14,5 années de métier, la revalorisation “socle” ne dépasse pas 4,2%. “On avait bien vu lors des annonces que les 10% de revalorisation inconditionnelle n’y étaient pas”, souligne Gilles Langlois, secrétaire national du SE-Unsa, qui continue de revendiquer une hausse du point d’indice de la fonction publique pour réellement revaloriser les enseignants. “Il ne s’agit pas d’une réelle revalorisation vu qu’elle (...)
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