Retraites: le Sénat adopte la réforme des retraites avant une semaine décisive
Après 10 jours de débats, la réforme des retraites a été adopté par le sénat, par 195 voix contre 112. Un premier succès législatif pour le gouvernement sur ce texte très contesté. Prochaines étapes : la commission mixte paritaire, puis le retour à l'Assemblée nationale.
Le projet de réforme continue inexorablement son chemin. Le Sénat, à majorité de droite, a adopté samedi 11 mars au soir, la réforme des retraites après dix jours de débats heurtés, offrant au gouvernement un premier succès législatif sur ce texte très contesté.
La Première ministre Elisabeth Borne n'a pas caché sa satisfaction après ce vote obtenu par 195 voix contre 112. "Une étape importante a été franchie", s'est-elle félicitée dans une déclaration à l'AFP, convaincue qu'il "existe une majorité" au Parlement pour adopter la réforme. Car le projet phare du second quinquennat d'Emmanuel Macron va poursuivre son parcours législatif et aborde une semaine décisive. Un vote crucial l'attend probablement jeudi à l'Assemblée nationale.
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Le Sénat a bouclé sa course contre la montre avec une journée d'avance sur l'échéance fixée à dimanche minuit, en vertu de l'article de la Constitution auquel le gouvernement a eu recours pour limiter le temps des débats législatifs. "Enfin, nous y voilà!", s'est exclamé le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau qui a demandé au ministre du Travail Olivier Dussopt de transmettre un message au président Emmanuel Macron. "Nous votons la réforme, mais nous ne votons pas (pour) lui".
A gauche, la sénatrice socialiste Monique Lubin a fustigé une réforme "brutale". "C'est une journée noire pour tous les salariés de ce pays". Le Sénat "a joué son rôle" et avait pour seul objectif "l'intérêt du pays et celui des Français", a au contraire estimé son président Gérard Larcher (LR). En février, l'avalanche d'amendements déposés par l'alliance de gauche (Nupes) avait empêché l'Assemblée nationale de se prononcer sur cette réforme contestée de toutes parts. Elle n'était même pas parvenue à examiner l'article 7 au coeur du projet, prévoyant le recul de l'âge de départ de 62 à 64 ans.
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