Retraites : ce qu'il faut savoir sur le projet du gouvernement
Emmanuel Macron aurait tranché. L'âge légal de départ à la retraite serait reporté à 64 ans dans la réforme présentée mardi et non pas 65 ans, comme le candidat Macron l'avait prévu dans son projet présidentiel. Un petit recul qui vise à amadouer les syndicats et l'opinion publique, très opposés à cette réforme.
Un an de moins. La réforme des retraites qui va être présentée mardi après-midi par Elisabeth Borne devrait entériner un âge légal de départ à la retraite à 64 ans et non 65 ans comme promis par le candidat Macron, rapportent plusieurs médias ce dimanche 9 janvier.
Emmanuel Macron, alors candidat à sa propre réélection avait présenté en mars dernier dans son programme aux Français un projet de réforme avec un allongement progressif de l'âge légal du départ à la retraite à 65 ans. Plusieurs heures de discussions plus tard, Elisabeth Borne a fait savoir la semaine dernière que le départ à 65 ans n'était pas "un totem".
Deux années supplémentaires de travail
Selon Le Parisien, sauf revirement de dernière minute, le président Emmanuel Macron a tranché en faveur de 64 ans, avec une accélération de l'allongement de la durée de cotisation. BFM TV rapporte de son côté, citant des sources concordantes, qu'un départ à 64 ans, avec un recul au rythme de trois mois par an, est l'hypothèse privilégiée. Actuellement, le départ légal à la retraite est de 62 ans.
Le projet de réforme, hautement sensible, a pour ambition de rééquilibrer les finances du régime des retraites sur le long terme en allongeant la durée du travail. Un report à 64 ou 65 ans de l'âge légal - promesse de campagne d'Emmanuel Macron - a été régulièrement évoqué.
"Le principe, c'est d'équilibrer le régime sans augmenter les impôts ni baisser les pensions. Plusieurs scénarios permettant d'y parvenir sont mis à la concertation. Tous passent par un recul de l'âge", déclarait en fin de semaine à des journalistes le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
Sur France 5 dimanche soir, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a défendu une réforme "juste", "efficace" dépourvue selon lui de "brutalité".
Un débat à l'Assemblée nationale le 6 février
La réforme sera étudiée en conseil des ministres le 23 janvier, avant un examen à l'Assemblée début février, probablement le lundi 6. Privé de major[...]
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