Retraites: ce qu'il faut retenir des annonces d'Elisabeth Borne
La Première ministre a annoncé un recul de l'âge de départ à 64 ans et une accélération de l'allongement de la durée de cotisation, ouvrant la porte à un accord avec la droite.
"Nous avions toujours dit que l'objectif des 65 ans n'était pas une fin en soi". Lors de sa conférence de presse tant attendue sur la réforme des retraites, ce 10 janvier, la Première ministre Elisabeth Borne s'est employée à justifier le changement de pied d'Emmanuel Macron, qui a finalement choisi de reculer l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, et non à 65 ans comme il s'y engageait dans son programme présidentiel. Elle a notamment rappelé que la majorité sénatoriale de droite défendait, depuis plusieurs années, des amendements en faveur des 64 ans, espérant que Les Républicains soutiennent la réforme.
Concrètement, à compter du 1er septembre, l'âge de départ sera décalé de trois mois par an pour aboutir aux 64 ans en 2030. Elisabeth Borne a assuré lors d'une intervention, le 10 janvier au soir sur France 2: "Je mesure ce que cela peut bouger comme équilibre dans une vie, ces trois mois supplémentaires par ans" ; mais elle a insisté : "Notre objectif c’est de garantir l’avenir de nos retraites" en atteignant l'équilibre financier en 2030
Outre cette mesure emblématique, l'exécutif a décidé d'accélérer le calendrier de la réforme Touraine pour aboutir à une durée de cotisation de 43 ans dès 2027, au lieu de 2035. En revanche, l'âge légal pour bénéficier du taux plein restera fixé à 67 ans. La réforme actera aussi l'extinction des principaux régimes spéciaux, subsistants: "les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche des industries électriques et gazières et à la Banque de France" seront notamment affiliés au régime général pour la retraite, a précisé Mme Borne.
Paz PIZARRO, Sylvie HUSSON / AFP
Les employeurs seront certes davantage mis à contribution, avec une hausse des cotisations patronales pour la retraite. Mais, comme le gouvernement s'est engagé à ne pas alourdir les prélèvements pesant sur les entreprises, il diminuera leur contribution au régime des accidents du travail, qui est très excédentaire, a précisé Elisabeth Borne. En revanche, le gouverneme[...]
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