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Sur les retraites, le MoDem fait (encore) entendre une voix dissonante

Jean-Paul Mattei photographié à son arrivée à l’Élysée le 27 mars (illustration).
Jean-Paul Mattei photographié à son arrivée à l’Élysée le 27 mars (illustration).

POLITIQUE - La réforme des retraites éprouve (fortement) la cohésion de la majorité. Les députés MoDem ont fait savoir, ce mardi 28 mars en conférence de presse, qu’ils étaient favorables à la « médiation » proposée par Laurent Berger pour répondre la crise sociale.

Le secrétaire général de la CFDT demande effectivement une « suspension » de la réforme et un « processus de médiation d’un mois, un mois et demi » pour « aller voir les différentes parties en leur demandant ce qu’elles veulent sur le travail » .

Une idée appuyée par la CGT et bien accueillie par les troupes de François Bayrou au Palais Bourbon. « C’est bien d’avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul », a déclaré le président de groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Mattei. Une déclaration à contrepied de celle faite quelques minutes plus tôt par le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

« On ne peut pas laisser le pays se déchirer »

« On n’a pas forcément besoin de médiation pour se parler », avait balayé le porte-parole à l’issue du conseil des ministres. « Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation », avait insisté Olivier Véran. Or, pourtant membres de la majorité, les députés MoDem pensent tout l’inverse.

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« Si une médiation est possible, nous l’encouragerons », a déclaré Philippe Vigier, élu d’Eure-et-Loir, souhaitant que tout le monde se remette autour de la table « dans les meilleurs délais ». « On ne peut pas laisser le pays se déchirer, avec beaucoup d’incompréhensions sur cette réforme », a ajouté le député centriste, acceptant la « main tendue » par Laurent Berger.

Des dissonances qui illustrent toute la difficulté éprouvée par la Macronie à se sortir de la crise politique provoquée par la réforme des retraites, et le recours au 49.3 qui a redonné du souffle à la contestation de la rue. Ces signaux contradictoires interviennent par ailleurs au pire moment pour l’exécutif, en ce dixième jour de mobilisation contre le texte porté par Élisabeth Borne. Une journée sous haute tension dont l’issue pourrait déterminante pour les semaines à venir.

À noter que ce n’est pas la première fois que ces alliés de la majorité jouent une musique différente que celle du gouvernement sur le dossier des retraites. Dès la présentation du texte, François Bayrou avait appelé le gouvernement à faire participer les entreprises à l’effort d’équilibre du système. Quelques jours plus tard, le même trouvait que le précédent projet présenté par Édouard Philippe et Emmanuel Macron en 2019 était « plus large et plus ambitieux » que celui porté par Élisabeth Borne.

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