Retraites: Eric Ciotti (LR) prêt à "voter une réforme juste" à 64 ans
À quelques jours de la présentation de la réforme des retraites par Emmanuel Macron, les voix s'élèvent du côté des syndicats pendant que les Républicains (LR) se disent prêts à voter une réforme "juste".
À quelques jours de la présentation de la réforme des retraites par Emmanuel Macron, les voix s'élèvent du côté de la CFDT pendant que les Républicains (LR) suggèrent quelques assouplissements du projet à l'exécutif. Le patron de LR Eric Ciotti s'est en effet dit prêt à "voter une réforme juste" des retraites et pense avoir été entendu par le gouvernement qui doit présenter mardi son projet, indique-t-il dans le Journal du Dimanche.
"La situation budgétaire, démographique et économique impose cette réforme" et "je souhaite donc pouvoir voter une réforme juste qui sauve notre système de retraite par répartition", déclare dans cet entretien le député, dont le groupe à l'Assemblée nationale détient la clé d'une adoption sans l'arme constitutionnelle du 49.3. "Politiquement, la droite de gouvernement a toujours soutenu la nécessité d'une réforme des retraites qui conduit à travailler un peu plus", et la voter relève "d'une question de cohérence et de responsabilité", appuie l'élu des Alpes-Maritimes.
Mais, ajoute-t-il, "pour rattraper (le) temps perdu", Emmanuel Macron "propose en pleine crise économique et sociale une réforme qui apparaît, aux yeux des Français, comme beaucoup trop sévère".
Étalement sur deux quinquennats
Ainsi Eric Ciotti a demandé à la Première ministre "d'atténuer la brutalité de la réforme". Elle doit selon lui "s'étaler sur deux quinquennats", avec un relèvement de l'âge légal de départ à 63 ans en 2027 puis 64 ans en 2032. C'est ce que pourrait annoncer mardi la cheffe du gouvernement, après avoir envisagé 65 ans.
Le minimum retraite à 1.200 euros programmé par l'exécutif devra s'appliquer aux nouveaux entrants et aussi "de façon rétroactive aux retraités actuels qui bénéficient des pensions les plus modestes", ce qui "sera une des conditions de notre vote", prévient le dirigeant du parti de droite.
A-t-il été entendu par Elisabeth Borne, rencontrée jeudi? "Spontanément, je répondrai oui", répond M. Ciotti, qui attend cependant ses annonces mardi[...]