Retraites : Aurore Bergé tacle la proposition de loi de Liot pour abroger la réforme

La présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale Aurore Bergé estime que la proposition de loi LIOT pour abroger la réforme des retraites est un « mensonge aux Français »
La présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale Aurore Bergé estime que la proposition de loi LIOT pour abroger la réforme des retraites est un « mensonge aux Français »

La présidente du groupe Renaissance estime que la proposition de loi est « un pur mensonge fait aux Français » car ses chances d’aboutir sont minces.

POLITIQUE - Faire abroger la réforme des retraites via une proposition de loi ? Aurore Bergé n’y croit pas une seconde. Elle estime même qu’aucun député ne peut ignorer que la procédure n’a aucune chance d’aboutir et juge que ceux qui soutiennent le texte déposé par le groupe LIOT mentent aux Français.

« Il est important de dire que cette proposition de loi est un pur mensonge fait aux Français », déclare sur France Inter ce jeudi 11 mai la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. « Le 8 juin, même si cette proposition de loi était adoptée, ça ne veut pas dire que la réforme des retraites serait abrogée », ajoute-t-elle.

Une adoption par le Sénat dans les mêmes termes est en effet obligatoire pour passer à l’étape suivante, ce qu’Aurore Bergé juge impossible. « Il n’y aura pas de majorité au Sénat (pour cette PPL) puisqu’il y a une majorité au Sénat pour la réforme des retraites », assène-t-elle, forte du vote favorable des sénateurs avec 195 voix pour (112 voix contre.) « Ceux qui proposent ce texte savent pertinemment qu’ils sont en train de faire une fausse promesse aux Français, ça s’appelle donc un mensonge », tacle Aurore Bergé.

Parmi les arguments de la députée des Yvelines, le coût de la proposition de loi selon elle : 15 milliards d’euros, soit deux milliards de moins que ce que la réforme des retraites est censée rapporter, selon les estimations du gouvernement. « Concrètement, on les paie sur le dos de qui et de quoi ? Des impôts nouveaux ? De la dette supplémentaire ? », pointe-t-elle.

Obstruction ou vote ?

Le 8 juin prochain, lors de la niche parlementaire des députés LIOT, une proposition de loi pour ramener l’âge légal de départ à 62 ans sera étudiée. Elle devrait avoir le soutien des opposants au projet du gouvernement, avec toujours l’inconnu du vote des Républicains.

Quelle posture les députés de la majorité adopteront ? Dans une lettre à Emmanuel Macron, le président des élus LIOT a mis en garde contre tout recours à « des manœuvres dilatoires, d’obstruction, ou d’exception » qui « alimenterait le feu de la colère et aggraverait la crise démocratique ». En dépit de l’épée de Damoclès du vote du Sénat, Bertrand Pancher estime qu’un vote en faveur de sa proposition de loi remettrait la pression sur le président de la République. « Je ne vois pas comment le président de la République peut ne pas faire en sorte de retirer » sa réforme, écrit-il.

Les députés des trois groupes de la majorité, MoDem, Renaissance et Horizons, doivent se réunir en début de semaine prochaine pour acter leur stratégie. Une décision « collective et collégiale » sera prise assure Aurore Bergé.

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