Retraite: 9ème journée de mobilisation, Macron sous pression

AFP - Emmanuel DUNAND

Ce jeudi s’ouvre une nouvelle grande journée de mobilisation à travers la France, avec des grèves dans différents secteurs et de nombreuses manifestations. Emmanuel Macron a assumé "l’impopularité" de sa réforme, et assuré qu’elle était "nécessaire".

Une intervention qui n'a rien apaisé. Les syndicats organisent ce jeudi 23 mars une neuvième journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites, convaincus que "l'entêtement" du président de la République va renforcer la détermination des opposants.

Cette journée est la première organisée au niveau national après l'adoption de la loi via l'arme constitutionnelle du 49.3, le 15 mars.

La RATP et la SNCF ont annoncé un trafic fortement perturbé: le syndicat FO-RATP, premier chez les conducteurs de métro, a appelé, après l'activation du 49.3, à faire de jeudi "une journée noire" dans les transports. A la SNCF, seule la moitié des TGV Inoui et Ouigo et le tiers des TER roulent.

Paul Kantola, menuisier, s'est levé jeudi à 5H00, "pour être prévoyant" et arriver à l'heure à son travail. Il se dit "en accord avec les grévistes, car on ne peut pas travailler au-delà des 62 ans, surtout nous, qui travaillons dans un domaine physique".

"Aujourd’hui, ils veulent repousser à 64 ans, mais après ils vont faire quoi? Repousser à 65, 66, 67 ans ? J’ai 57 ans et ça fait peur de vieillir dans ces conditions, déjà que la retraite, quand on l’a, ce n’est pas assez pour vivre", ajoute-t-il, à la station RER Nanterre préfecture.

La veille, des déambulations spontanées de quelques centaines de personnes se sont déroulées dans plusieurs villes, comme tous les soirs depuis bientôt une semaine, mais les incidents ont été limités.

Selon les autorités, les manifestants étaient 300 au plus fort de la soirée à Paris, 600 à Lyon, près d'un millier à Lille où une source policière a fait état de deux interpellations pour des dégradations et de deux policiers légèrement blessés.

"Attiser la colère"

A la mi-journée mercredi, sur TF1 et France 2, le président de la République n'avait pas dévié de son cap, réaffirmant que la réforme était "nécessaire", égratignant au passage les syndicats, et particulièrement la CFDT, accusés de ne pas avoir su "propose(r) un compromis".

Alors que d[...]

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