Non-respect de quarantaine: le président de Credit Suisse démissionne
Le président de Credit Suisse, Antonio Horta-Osorio, a démissionné après avoir enfreint les règles de quarantaine liées à l'épidémie de coronavirus. La deuxième banque suisse est fragilisée par une série de revers et de scandales.
Les Suisses ne prennent pas le protocole sanitaire à la légère. Le président de Credit Suisse, le portugais Antonio Horta-Osório, a démissionné après avoir liées à l'épidémie de coronavirus, a annoncé lundi 17 janvier la banque, soulevant des questions sur sa nouvelle stratégie, alors qu'elle est fragilisée par une série de revers et de scandales. La deuxième plus grande banque de Suisse a annoncé qu'Antonio Horta-Osorio avait démissionné après une enquête interne demandée par le conseil d'administration.
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Cette démission intervient moins d'un an après qu'Antonio Horta-Osório a été chargé de repenser la culture d'entreprise de la banque, fragilisée par les scandales Archegos et Greensill. "Je regrette que certaines de mes actions aient entraîné des difficultés pour la banque et compromis ma capacité à la représenter en interne et en externe", a déclaré Antonio Horta-Osório dans un communiqué. "Je pense donc que ma démission est dans l'intérêt de la banque et de ses parties prenantes à ce moment précis", a-t-il ajouté. Le dirigeant, auréolé d'une réputation de sauveur après voir redressé avec succès la banque britannique Lloyds, avait été présenté comme un des derniers recours de Crédit Suisse, avant que la banque ne décline durablement. Il avait pris la tête de la banque après le retrait de son prédécesseur, Urs Rohner, désavoué par le conseil d'administration.
Mais Antonio Horta-Osório n'a pas eu plus de choix qu'Urs Rohner : celui qui avait été accueilli avec un abonnement au Grasshopper, le club de tennis le plus prestigieux de Zurich, s'était vu donner le choix entre sa propre démission ou un renvoi net et brutal.
Culture antagoniste
La banque suisse, déchirée entre ses pôles aux Etats-Unis et en Asie, a pâti d'une double culture antagoniste. D’un côté, l’héritage d’un esprit suisse, discret, prévoyant, centré sur la gestion de fortune et cultivant la relation client. De l’autre, l’ADN offensif, court-termiste, façon casino, de la banque d’investissem[...]
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