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Renault pourrait produire jusqu'à 132.000 Nissan à Flins

par Gilles Guillaume et Laurence Frost

PARIS (Reuters) - Renault a annoncé jeudi soir qu'il pourrait produire jusqu'à 132.000 Nissan Micra dans son usine de Flins (Yvelines) en 2016, soit davantage que ce qu'il avait promis fin avril en échange d'un accord de compétitivité avec ses syndicats.

Une porte-parole du groupe a indiqué à Reuters que le projet visant à attribuer un volume supplémentaire de 40.000 à 50.000 voitures, par rapport aux 82.000 déjà annoncées, devait encore être présenté au comité exécutif de Nissan en février. Les véhicules supplémentaires seront commercialisés dans l'ensemble de l'Europe, tandis que les précédents, avec volant à droite, étaient destinés au seul marché britannique.

Première voiture du groupe japonais jamais assemblée dans une usine française, la Micra sera produite aux côtés des Renault Clio 4 et Zoé électrique. Le site de Flins employait l'an dernier 2.600 personnes.

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Cette annonce vient compléter le projet d'accélération des synergies entre les deux partenaires, Renault-Nissan ayant déclaré le même jour viser 4,3 milliards d'euros de synergies annuelles d'ici 2016, contre un objectif de 4 milliards dévoilé en 2012.

Pour cela, les deux partenaires automobiles vont lancer au premier trimestre des projets de "convergence" renforcée dans leurs différents métiers (Achats, Recherche & Développement, Production et Logistique, Ressources humaines) avec la nomination d'un directeur de projet pour chaque programme de convergence, a précisé l'alliance Renault-Nissan dans un communiqué.

"Ces synergies sont nécessaires pour renforcer la performance des deux entreprises dans un univers de plus en plus concurrentiel", indique-t-elle. "Elles permettraient de renforcer la performance opérationnelle de l'alliance grâce à de nombreuses économies d'échelle."

Ce plan est détaillé par le PDG Carlos Ghosn devant les cadres des deux groupes, réunis jeudi et vendredi en convention annuelle à Amsterdam, siège de la holding Renault-Nissan BV. Il sera également présenté aux syndicats.

Fondée en 1999, l'alliance a vu le montant de ses synergies augmenter fortement dix ans après sa création, une fois le redressement de Nissan réalisé, avec 1,5 milliard d'euros sur l'année 2009. Le travail commun s'est articulé dans un premier temps autour des approvisionnements en pièces détachées, puis de la fourniture croisée de moteurs et de la conception de plates-formes communes pour produire à partir d'une même architecture des véhicules des deux marques.

RÉCOLTER LES FRUITS DU RAPPROCHEMENT

L'alliance, élargie à Daimler en 2010, est souvent présentée comme un exemple de coopération alors que nombre d'autres rapprochements dans l'automobile ont échoué. En revanche, elle est en retard sur Volkswagen, Hyundai-Kia ou Toyota en matière d'intégration de véhicules. L'architecture commune qui servira de base aux futures Espace et Laguna, vient ainsi d'être inaugurée fin 2013 avec le nouveau Qashqai de Nissan.

"Le marché attend depuis 14 ans que des synergies notables se matérialisent", commente Laura Lembke, analyste chez Morgan Stanley. "Nous pensons que l'alliance entre finalement dans une phase où elle va commencer à récolter les fruits de son rapprochement."

Ceux des analystes qui jugent le rythme des synergies toujours trop lent comptent bien jouer à l'avenir la comparaison avec la toute nouvelle alliance Fiat-Chrysler, même si celle-ci a abaissé mercredi ses prévisions pour 2014.

"La course a commencé", a déclaré à Reuters le PDG de Fiat Sergio Marchionne après la prise de contrôle complète de Chrysler ce mois-ci. "Tout le monde va maintenant chercher à prendre le train en marche."

Dans son communiqué, Renault-Nissan n'a pas abordé la question d'une évolution capitalistique de l'alliance - Renault détient 43,4% de Nissan, et Nissan 15% de Renault. Les analystes ont longtemps espéré une simplification de la structure, le marché peinant à valoriser Renault face à son partenaire Nissan.

Depuis le début de l'année, le constructeur français a repris toutefois plus de 11% à la Bourse de Paris, après un rebond de près de 44% sur l'ensemble de 2013.

Edité par Pascale Denis