Comment remédier à la violence qui vise les élus
Alors que le ministère de l’Intérieur annonçait récemment une hausse importante des agressions contre les élus en 2022, la démission de Yannick Morez médecin et maire de Saint-Brevin-les-Pins, à la suite de l’incendie criminel de son domicile, a montré toute la gravité de la situation.
Auditionné au Sénat, le maire démissionnaire, qui avait accepté à la demande de l’État la construction d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) près d’une école de sa commune, a expliqué avoir été harcelé par des groupes d’extrême droite et a déploré le manque de soutien de l’État face aux intimidations et menaces. Il a été reçu par la Première ministre Élisabeth Borne, qui a déclaré à l'Assemblée nationale que le gouvernement « prend à bras-le-corps la question des violences envers les élus ».

Pour répondre à la situation, Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a annoncé la création d’un « centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus » ainsi que différentes mesures parmi lesquelles la mise en place de référents « atteinte aux élus » dans les commissariats et gendarmeries, ainsi qu'un dispositif « alarme élu » permettant un signalement et une protection rapide des élus inquiets pour leur sécurité.
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Ce type de faits rappelle sans doute que les violences physiques, les menaces, les intimidations émaillent le quotidien des représentants politiques...