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Pour Raphaël Glucksmann, le "problème ce n'est pas Zemmour, mais le vide qui lui fait face"

Le député européen Raphaël Glucksmann, le 23 septembre 2021 sur BFMTV/RMC - BFMTV/RMC
Le député européen Raphaël Glucksmann, le 23 septembre 2021 sur BFMTV/RMC - BFMTV/RMC

"Mon problème ce n'est pas Zemmour, mon problème c'est nous", a lancé ce jeudi matin sur BFMTV-RMC le député européen Raphaël Glucksmann, fondateur du mouvement de gauche Place Publique. Interrogé sur la tenue du débat entre Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ce jeudi soir sur BFMTV, il a critiqué le manque de "passion" de la classe politique actuelle.

"Mon problème ce n'est pas Zemmour, mon problème c'est nous, le vide qui lui fait face, le vide qui lui fait place. Mon problème c'est que face à Zemmour il n'y a pas de contre-récit", a-t-il déclaré, ajoutant que par conséquent, "le seul récit français qui s'impose aujourd'hui c'est celui d'Éric Zemmour".

"Trump, tout le monde lui a tapé dessus, et à la fin c'est lui qui gagne"

Si le polémiste, condamné pour provocation à la haine, prend autant de place dans le débat public ces dernières semaines, c'est parce qu'il a "quelque chose que les autres semblent avoir perdu c'est la flamme, la foi", explique Raphaël Glucksmann. Et ce alors qu'autour de lui il y a "un univers où personne n'a la foi, où tout le monde débite des éléments de langage ultra-entendus et qu'il n'y a plus de sincérité".

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"Sa France est extrêmement rabougrie, elle est petite, xénophobe, mais il a une foi", martèle le député européen. Et c'est ce supplément qu'il possède par rapport à ses adversaires qui le rend "extrêmement dangereux".

"Vous savez ce qu'il se passe quand tout tourne autour d'un soleil? À la fin le soleil avale les astres morts, et c'est la leçon des États-Unis, la leçon de Trump, tout le monde lui a tapé dessus, tout le monde a fait des couv' sur sa vie, ses frasques, ses mensonges... Et à la fin c'est lui qui gagne", déplore Raphaël Glucksmann.

En ce sens, selon lui, avant de s'attaquer à Éric Zemmour, qui n'est toujours pas officiellement candidat à la présidentielle, il faut que la gauche "s'interroge sur son vide", explique-t-il. "Sur le fait qu'elle a été au pouvoir pendant des années et a complètement déçu, n'a rien proposé comme transformation qui donne sens au fait d'être Français". Il évoque également la nécessité de se questionner sur le libre-échange, la désindustrialisation du pays ou encore "le fait que le délitement civique s'imposait partout. C'est cela qui doit nous interroger".

Article original publié sur BFMTV.com